Carte de vigilance météo

Vigilance météorologique

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Phénomènes particuliers

MJO ou Oscillation de Madden-Julian

Dans les régions tropicales, l'intensité de la convection* est fortement liée à la présence d'eaux chaudes à la surface de l'océan, mais également au passage d'ondes atmosphériques qui vont moduler (booster ou inhiber) cette convection à la manière des vagues de l'océan, qui en progressant font monter ou baisser le niveau de la mer.

L'oscillation de Madden-Julian (MJO) est un phénomène ondulatoire atmosphérique qui circule d'ouest en est tout autour de la Terre, le long de l'équateur. Cette onde est la principale source des fluctuations du climat à l'échelle de la semaine ou du mois dans les régions tropicales.

illustration 1Illustration 1 : Vue satellite (Himawari-8) d'une zone de convection renforcée (à l'intérieur du cercle rouge) au passage d'une phase active de la MJO, situation du 05/01/2019 à 17 UTC
(Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie)

Convection :

Terme qui désigne les mouvements verticaux de masses d'air engendrant de l'instabilité et donc associés à la formation de nuages sucseptibles de générer pluies et orages.



Trombes et tornades

Les trombes et les tornades sont peu fréquentes en Nouvelle-Calédonie mais elles se produisent néanmoins de temps en temps.

Les scientifiques n'ont pas complètement levé le voile sur les processus physiques à l'origine de la formation de ces fugaces colonnes de vent tourbillonnants mais les observations permettent néanmoins de comprendre la nature et le fonctionnement de ces phénomènes appartenant à la catégorie des vortex.

Alors... de quoi s'agit-il ? Et quelles sont leurs caractéristiques et leurs conditions de formation ?

 

  Figure 1b petite
Trombe marine observée près de l’îlot N’Da le 01/04/2013 à 11 h.

 


Nous remercions le professeur Franck Roux du Laboratoire d’Aérologie de l’Observatoire de Midi-Pyrénées pour sa relecture et ses conseils.

Bibliographie
  • COMET® Program of the University Corporation for Atmospheric Research, Tropical Severe Local Storms, 2012. (lien)
  • Fujita, T. Theodore, 1981: Tornadoes and Downbursts in the Context of Generalized Planetary Scales. J. Atmos. Sci., 38, 1511–1534.
  • Golden, J.H., 1973: Some statistical aspects of waterspout formation. Weatherwise, 26, 108-117
  • Golden, 1974: The life cycle of Florida Keys’ waterspouts. I. J. Appl. Meteor.,13, 676–692
  • Rennó, Nilton O., Howard B. Bluestein, 2001: A Simple Theory for Waterspouts. J. Atmos. Sci., 58, 927–932.
  • Roux F., 1991 : Les Orages. Météorologie des grains, de la grêle et des éclairs. Ed. Payot, 354 p.
  • Wakimoto, Roger M., James W. Wilson, 1989: Non-supercell Tornadoes. Mon. Wea. Rev., 117, 1113–1140.

ENSO

ENSO (El Niño Southern Oscillation) désigne les modifications de la circulation atmosphérique dans le Pacifique équatorial ainsi que les anomalies de température de l'océan qui y sont associées.

On distingue 3 phases :

  • La phase neutre (ni El Niño, ni La Niña) : les alizés soufflent d'est en ouest sur l'océan Pacifique tropical. Ils provoquent une remontée d'eau des profondeurs au centre et à l'est de l'océan Pacifique équatorial, ce qui se matérialise par une langue d'eau froide. Ils entraînent également une accumulation d'eau « chaude » à l'ouest du bassin (fig. 1). 

 

carte Neutre xs

Fig. 1 : circulations et principales caractéristiques climatiques dans le Pacifique en phase neutre pendant l'été austral(adaptée de http://www.bom.gov.au/climate/enso/history/ln-2010-12/three-phases-of-ENSO.shtml). 

  • La phase El Niño : au niveau de l'équateur, les alizés s'affaiblissent si bien que la langue d'eau froide équatoriale laisse place à des eaux de surface plus chaudes que la normale. El Niño se caractérise ainsi par des températures de surface de la mer plus élevées que la normale (écarts supérieurs à +0,5 °C) dans le Pacifique central équatorial (fig. 2). En été, les bouleversements atmosphériques induits par ce réchauffement consistent en un déplacement des fortes précipitations de l'Indonésie vers le centre du Pacifique tropical. On constate notamment une réduction du flux de la MPO, une intensification et une migration vers l'équateur de la ZCIT, ainsi qu'un déplacement vers le nord-est de la ZCPS.

 

carte Nino xs

Fig. 2 : principales manifestations de la phase El Niñodans le Pacifique pendant l'été austral
(adaptée de http://www.bom.gov.au/climate/enso/history/ln-2010-12/three-phases-of-ENSO.shtml).

  • La phase La Niña : le long de l'équateur, les alizés s'intensifient. La remontée d'eau froide sur le bord est de l'océan Pacifique est alors accrue, tandis que des eaux plus chaudes que la normale sont observées à l'ouest du Pacifique. La Niña se caractérise ainsi par des températures de surface de la mer plus basses que la normale (écarts inférieurs à -0,5 °C) dans le Pacifique central équatorial (fig. 3). En été, les bouleversements atmosphériques induits par ce refroidissement consistent en une accentuation des précipitations sur l'Indonésie et un assèchement de l'atmosphère tropical au centre du Pacifique.  On constate notamment un renforcement du flux de la MPO, un affaiblissement et un retrait vers le nord de la ZCIT, ainsi qu'un déplacement vers le sud-ouest de la ZCPS.
 

carte Nina xs

Fig. 3 : principales manifestations de la phase La Niñadans le Pacifique pendant l'été austral
(adaptée de http://www.bom.gov.au/climate/enso/history/ln-2010-12/three-phases-of-ENSO.shtml).

ENSO est la principale source de variabilité interannuelle des précipitations et des températures observées en Nouvelle-Calédonie (Leroy, 2006) et dans le Pacifique.

Pour en savoir plus sur les effets d'ENSO sur le climat calédonien, cliquez ici.

Pour en savoir plus sur les effets d'ENSO sur le climat des îles du Pacifique, visionnez la vidéo explicative ci-dessous (en anglais sous-titré en français) :

L'original de la vidéo est disponible ici.

 

Orages

photo intro S

L’orage est un phénomène météorologique caractérisé par de brusques décharges électriques qui se manifestent par des éclairs et du tonnerre.
Il se produit toujours en présence de cumulonimbus et s’accompagne fréquemment d’averses et de fortes rafales de vent.

Les orages sont en général de courte durée (de l’ordre de quelques dizaines de minutes à quelques heures). Ils peuvent être isolés ou organisés en plusieurs cellules.

Enfin, certaines saisons et certaines régions sont plus propices au développement de cellules orageuses.

Cyclones

Cyclone tropical, ouragan, typhon… tous ces termes désignent le même phénomène à savoir une zone de basses pressions composée de formations nuageuses qui s’enroulent autour d’un centre de rotation. Le vent en surface tourne en circulation fermée autour de ce centre. Un cyclone présente à la fois :

  • un mouvement de rotation sur lui-même dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère sud ;

  • un déplacement plutôt lent (20 à 30 km/h en moyenne) en comparaison à la vitesse des vents qui peuvent dépasser 150 à 200 km/h.

 

fig 1 pam 2015031405 s
Cyclone tropical très intense PAM, le 14 mars 2015 à 05 UTC

En Nouvelle-Calédonie, et plus globalement dans le Pacifique Sud-Ouest, la saison cyclonique commence "officiellement" le 1er novembre et se termine le 30 avril. Toutefois, des perturbations tropicales peuvent se développer en dehors de cette période statistique. En 2015 par exemple, la dépression tropicale modérée RAQUEL a intéressé les Salomon du 30 juin au 4 juillet : c'était la 1ère fois qu'un phénomène était nommé au mois de juillet.

Pour consulter les saisons cycloniques passées, cliquez ici.

point d interro 30px Pourquoi plusieurs dénominations ? 

Contrairement à une croyance répandue, un ouragan (ou un typhon) n'est pas forcément plus puissant qu'un cyclone : ces trois termes désignent bien le même type de phénomène.

Historiquement, chaque région du monde a donné un nom à cet évènement météorologique majeur :

  • cyclone (du grec kukios - cercle, rond) dans l'océan indien et dans le Pacifique Sud ;
  • typhon (du grec tuphôn - tourbillon) dans le Pacifique Nord-Ouest ;
  • ouragan en français et hurricane en anglais (de l'espagnol huracan, venant lui-même hunraken en indien caraïbes - dieu des tempêtes) dans l'Atlantique Nord et le Pacifique Nord-Est.
En fonction de la dénomination utilisée, on a donc un indice sur le bassin concerné. 

 

 

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