Carte de vigilance météo

Vigilance météorologique

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Actualités

En 1873, l’Organisation Météorologique Internationale, organisme qui a précédé l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), a été créée. Depuis 150 ans, les services météorologiques et hydrologiques nationaux recueillent et normalisent les données sur lesquelles reposent les prévisions météorologiques. Notre service local participe à cette coopération internationale

Dans la cadre de la Journée Météorologique Mondiale, qui a pour thème « L’avenir du temps, du climat et de l’eau à travers les générations », nous vous proposons un retour dans l’histoire du Service de la Météorologie de la Nouvelle-Calédonie.

1859 – 1870

Des premières observations météorologiques sont effectuées par M. Adam Kulczycki, directeur de l’observatoire de Port de France.

1863 - 1939

Entre 1863 et 1923, les relevés météorologiques sont réalisés par des médecins et pharmaciens de Fort Constantine (devenu ensuite l’hôpital G. Bourret).

Durant cette période, en 1903, un médecin retraité de la Marine Nationale, le docteur Mialaret, décide de mettre en place le 1er réseau de postes climatologiques du Territoire, en centralisant toutes les observations de la Nouvelle-Calédonie. Il réalise la climatologie de la Nouvelle-Calédonie et ce, jusqu’à son décès, en 1918.

A partir de 1916, des professeurs des écoles et collèges reprennent le travail du docteur Mialaret : centralisation des observations et climatologie. Mais le rôle du corps enseignant ne se limite pas à ces tâches, ils réalisent également des observations, comme à l’école de la Vallée des Colons entre 1931 et 1945.

1939

L’arrêté du gouvernement de Nouvelle-Calédonie du 24 mai crée et organise le Service Météorologique de la Nouvelle-Calédonie.

Arrete 1939 page1 Arrete 1939 page2
Arrêté du 24 mai 1939


C’est en effet à cette époque que la compagnie Pan American World Airways organise les premières liaisons aériennes commerciales entre les États-Unis d’Amérique et la Nouvelle-Zélande avec escale à Nouméa et qu’il s’avère nécessaire de lui fournir une assistance météorologique.

Le Service de la Météorologie s’installe sur l’île Nou le 1er septembre 1939, à côté de la 1ère hydrobase de la Panair.

Les paramètres mesurés à Nouville sont la pluie, la température, la pression, l’humidité, le vent l’évaporation et l’insolation. Des sondages en altitude sont également réalisés.

Hydrobase de Nouméa - DACL'hydrobase de Nouméa - Source : Direction de l'aviation Civile

1942-1946

En 1943, la station de Nouville ferme ses portes après le départ de son responsable.

Jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, l’assistance météorologique est fournie par les forces armées basées à l’hydrobase de Nouméa et à Tontouta.

1946-1947

Le Service Météorologique local est pris en charge par la Météorologie Nationale. Ce service comprend le centre régional de Nouméa, la station d’aérodrome de Tontouta et le poste de Mata-Utu aux îles Wallis. Les bureaux de la direction sont installés dans les locaux du Haut-Commissariat.

1949-1950

Les bureaux de la direction et le centre régional de Nouméa se regroupent et s’installent au Faubourg-Blanchot sur la colline « aux santals ». Le chef de service est M . J. Giovannelli.

Station obs 1955 2

Station obs 1955 3

Station obs 1955La station de Nouméa en 1955

S’ensuit alors une accélération du développement du réseau d’observation et une réelle modernisation des moyens.

Des stations où officiaient des agents détachés sont créés sur le territoire :

  • En 1949 : la station de Koumac est créée.
  • En 1957 : la station de Chépénéhé à Lifou est mise en service. Elle sera transférée sur l’aérodrome de Ouanaham 3 ans plus tard.
  • En 1970 : la station de Poindimié voit le jour.
  • En 1972 : la station de l’aérodrome de Magenta est à son tour mise en service.

Pour compléter ce réseau de mesure, des postes tenus par des particuliers bénévoles (souvent des gendarmes, postiers, missionnaires, etc.) et mesurant principalement les précipitations et les températures sont mis en place.

Et en 1962, un premier radar est installé à Nouméa.

28 07 1962 FA radar noumea ptt 24 05 1966 Journal Caledonien repartition stations ptt

 

De 1962 à nos jours, le réseau a continué d'évoluer. Les différentes avancées technologiques, comme l’amélioration des stations automatiques, de la transmission des données, le développement des satellites... ont entraîné l’augmentation des points de mesure sur le territoire et la fermeture des stations où officiaient des agents détachés.

Prevision 1965 Noumea 1968
La météorologie entre 1965 et 1970

Le statut de l'établissement a également changé au cours des années. En 1992, le Service Territorial de la Météorologie est créé. Puis en 1993, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie confie l’exercice de cette compétence par convention à Météo-France.

Noumea 1992La station de Nouméa en 1992

Désormais, ce sont 65 agents répartis à Nouméa et à Wallis-et-Futuna qui réalisent l’ensemble des activités nécessaire au fonctionnement du service de la météorologie. Leur travail, utile au quotidien pour les calédoniens, contribue également à la Veille Météorologique Mondiale, coordonnée par l'OMM.

hautparleur AVIS DE
CONCOURS
Phare Amedee
Maintenance de la station du Phare Amédée

2 postes de TECHNICIEN(NE)S SUPÉRIEUR(E)S DE LA MÉTÉOROLOGIE filière "INSTRUMENTS ET INSTALLATIONS"

Au SERVICE MÉTÉO ET CLIMAT DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE


Date limite d'inscription : mercredi 5 avril 2023

Réunion d'informations sur le métier des techniciens de maintenance : jeudi 16 mars 2023 à 18h (sur inscription : https://forms.gle/XagVYLXwvuMSfFpX7)

 

POURQUOI CANDIDATER ?

  • En nous rejoignant via ce concours, vous entrez à la fois dans la fonction publique territoriale de la Nouvelle-Calédonie et dans un établissement météorologique reconnu mondialement.
    Ces deux entités contribuent à la sécurité des calédoniens.
  • Une fois reçu(e) au concours, vous devenez fonctionnaire stagiaire et vous êtes rémunéré(e) pendant votre formation, environ 299 000 FCFP brut la première année et 307 000 FCFP brut la deuxième année d’études.

Après votre formation, vous serez titularisé(e) dans le corps des Techniciens Supérieurs de la Météorologie (engagement de 5 ans au service de la Nouvelle-Calédonie).

  • Vous suivrez une formation spécifique de 2 ans, dont 1 an à l’École Nationale de la Météorologie (ENM) qui se situe au sud-ouest de Toulouse.

POUR QUEL MÉTIER ?

Le filière "Instruments et installations" des Techniciens Supérieurs de la Météorologie (TSI) permet d'accéder aux métiers de la maintenance des équipements d'observation.

A l'issue de la formation, vous serez affecté(e) sur un poste de maintenance où vous déploierez et maintiendrez des équipements variés : stations de surface (thermomètre, pluviomètre, anémomètre, télémètre...), système automatique de radiosondage et générateur d'hydrogène, réceptions satellites, réseau foudre, radars...

Vouv vous se déplacerez sur tout le Pays (Grande-Terre, Loyauté, Iles des Pins, Bélep, Chesterfield et Surprise)

Des passerelles vers d'autres métiers de la météorologie pourraient se présenter en cours de carrière.

Lifou telemetre
Maintenance du télémètre à
l'aérodrome de Ouanaham (Lifou)
Noumea mat vent
Maintenance du capteur vent
de la station de Nouméa

QUELQUES CHIFFRES CLÉS

60

nombre d'agents travaillant au service Météo et Climat de Nouvelle-Calédonie.

7

nombre de techniciens composant l'équipe que vous intégrerez.

250

nombre de paramètres mesurés

60

nombre de postes automatiques répartis sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie avec des postes situés sur des îlots isolés comme Chesterfield.

5

nombre de capteurs de détection de la foudre répartis sur l’ensemble du territoire

 

2

nombre de radar composant actuellement le réseau de la Nouvelle-Calédonie, avec un projet de renouvellement et de ré-implantation d’un radar dans le Nord.

 

Le Cyclone Tropical Très Intense ERICA a longé la Grande-Terre le 13 et 14 mars 2003. Il a été un cyclone exceptionnellement violent et ravageur pour la Nouvelle-Calédonie, tant par les vents enregistrés que par les zones affectées.

L’ensemble de la Grande-Terre a connu des vents de force cyclonique. Seules les Loyauté ont été quelque peu épargnées, mais malgré tout, à Maré, les vents maximums ont été supérieurs à ceux enregistrés durant le passage du Cyclone Tropical BENI (janvier 2003).

La formation et l'évolution du phénomène

ERICA trajectoire pttTrajectoire du Cyclone Tropical Très Intense ERICA

Début mars - une dépression se forme près de l’Australie. Elle se renforce rapidement et devient dépression tropicale modérée : le centre de Brisbane la nomme ERICA.
Elle amorce ensuite un déplacement vers le nord-est et s’affaiblit, redevenant une dépression tropicale faible.

Le lundi 10 mars à 17h - La dépression tropicale se renforce et redevient la dépression tropicale modérée ERICA. Elle se situe alors au sud des Salomon et elle incurve sa trajectoire vers le sud-est.

PositionPression minimale au centreVent moyen maximal
12,10 ° Sud / 157,87 °Est 996,2 hPa 40,3 kt (74,6 km/h)

Le mardi 11 mars à 11h - ERICA atteint le stade de dépression tropicale forte. À ce même moment, elle pénètre dans la zone d’alerte de Nouvelle-Calédonie.

PositionPression minimale au centreVent moyen maximal
13,07 ° Sud / 158,43 °Est 987,2 hPa 50,0 kt (92,6 km/h)

Le mercredi 12 mars à 11h - ERICA devient Cyclone Tropical. Le phénomène se situe à 670 km au nord-ouest de Koumac et se déplace vers le sud sud-est à 15 km/h. Il continue son déplacement vers le nord du Pays, toujours en se renforçant.

PositionPression minimale au centreVent moyen maximal
16,33 ° Sud / 159,7 °Est 967,8 hPa 66,8 kt (123,7 km/h)

⇒ Le mercredi 12 mars à 12h00 - La Pré-alerte est déclenchée sur l’ensemble du territoire.

Le jeudi 13 mars à 05h - ERICA devient Cyclone Tropical Intense.

PositionPression minimale au centreVent moyen maximal
18,74 ° Sud / 160,74 °Est 927,3 hPa 98,7 kt (182,8 km/h)

⇒ Le jeudi 13 mars à 05h00 - La commune de Belep est placée en Alerte 1.

Le jeudi 13 mars à 11h - 6h seulement après être devenu un Cyclone Tropical Intense, ERICA devient Cyclone Tropical Très Intense.

PositionPression minimale au centreVent moyen maximal
19,42 ° Sud / 161,24 °Est 916,7 hPa 111,5 kt (206,5 km/h)

sat

Le jeudi 13 mars à 17h - ERICA atteint son maximum d’intensité.

PositionPression minimale au centreVent moyen maximal
20,14 ° Sud / 161,88 °Est 913,3 hPa 114,8 kt (212,6 km/h)

⇒ Le jeudi 13 mars à 17h00 - La Province Nord est placée en Alerte 1

Le jeudi 13 mars à 23h - ERICA se trouve à proximité de la côte Ouest à 160 km à l’ouest de Koumac. Sa trajectoire s’incurve légèrement vers l’est et le cyclone tropical très intense se dirige directement vers la côte Ouest.

PositionPression minimale au centreVent moyen maximal
20,14 ° Sud / 161,88 °Est 913,3 hPa 114,8 kt (212,6 km/h)

⇒ Le jeudi 13 mars à 23h00 - La Province Nord est placée en Alerte 2

Le vendredi 14 mars à 5h - Le centre du cyclone aborde la côte Ouest à hauteur de Koné. Il longe alors toute la côte Ouest avec une vitesse qui augmente régulièrement.

PositionPression minimale au centreVent moyen maximal
21,10 ° Sud / 164,60 °Est 920 hPa 115kt (213 km/h)

⇒ Le vendredi 14 mars à 05h00 - La Province Sud et les îles Loyauté sont placées en Alerte 1

⇒ Le vendredi 14 mars à 07h00 - Le nord de la Province Sud est placé en Alerte 2

Le vendredi 14 mars à 8h - Le centre du cyclone passe sur Bourail

⇒ Le vendredi 14 mars à 08h30 - L’ensemble de la Province Sud est placée en Alerte 2

Le vendredi 14 mars à 11h - ERICA s’affaiblit légèrement et redevient Cyclone Tropical Intense. Le phénomène se situe au niveau de Tontouta.

PositionPression minimale au centreVent moyen maximal
22,00 ° Sud / 166,00 °Est 938 hPa 100kt (185,2 km/h)

Le vendredi 14 mars à 12h - Le phénomène, toujours au stade de Cyclone Tropical Intense passe sur Nouméa.

Le vendredi 14 mars à 14h - ERICA passe sur l’île-des-Pins.

PositionPression minimale au centreVent moyen maximal
22,70 ° Sud / 167,40 °Est 950 hPa 100kt (185,2 km/h)

Le vendredi 14 mars à 23h - ERICA se situe dans l’angle sud-est de la zone d’alerte de Nouvelle-Calédonie. Elle continue de se combler et devient Cyclone Tropical.

PositionPression minimale au centreVent moyen maximal
24,56 ° Sud / 170,68 °Est 961 hPa 73,5kt (136,1 km/h)

ERICA s’évacue ensuite rapidement, repris dans le courant d'ouest et s'affaiblit très vite.


Les impacts suite au passage d'ERICA

Le vent

Les données enregistrées font apparaître des forces de vent exceptionnelles et de nombreux records ont été battus.

ERICA vent

Les précipitations

Le passage d’Erica a été accompagné de pluies violentes, mais la rapidité avec laquelle il a balayé la Grande-Terre a limité la durée de ces pluies torrentielles.

ERICA pluie

La pression

Le passage du cyclone Erica a entraîné des chutes de pression sur l'ensemble des stations du réseau, au fur et à mesure de son passage.

La première sation à enregistrer une chute de pression est celle de Koumac. Elle est suivi par celle de Vavouto, qui mesurera la baisse la plus forte : Vavouto a été le point d'atterrissage du Cyclone ERICA sur la côte ouest.

pmer erica

 

 
Comparaison des phénomènes tropicaux ERICA et NIRAN

Parmi les phénomènes tropicaux récents qui ont impacté le territoire, le Cylcone Tropical Très Intense NIRAN est celui qui a la trajectoire la plus proche du Cyclone Tropical Très Intense ERICA. Cependant, sa vitesse de déplacement était bien différente de celle de Erica.

ERICA zoom NIRAN zoom

 Cyclone Tropical Très Intense ERICACyclone Tropical Très Intense NIRAN
Position (1) : A l'approche de la Nouvelle-Calédonie Vitesse estimée : 18 km/h Vitesse estimée : 42 km/h
Position (2) : En approche de la Grande-Terrre Vitesse estimée : 33 km/h Vitesse estimée : 47 km/h
Position (3) : En longeant la côte Ouest Vitesse estimée : 30 km/h
Puis le phénomène ralentit, vitesse estimée à 27 km/h
Vitesse estimée : 51 km/h
Position (4) : En s'éloignant du pays En s'éloignant de l'île des Pins, vitesse estimée à 22 km/h
Puis le phénomène accèlére, vitesse estimée à 44 km/h
Vitesse estimée : 59 km/h

 

Entre 2003 et 2023, l'évolution des moyens d'observation.

En 20 ans, les outils mis à disposition des prévisionnistes ont bien évolué. En plus de modèles numériques de plus en plus performants, les moyens d’observations sur les territoires se sont étoffés.

  • La couverture radar

En 2003, le réseau radar météorologique était composé de 2 radars, situés à Nouméa et Tiébaghi (Koumac). Lors du passage du cyclone ERICA, seul le radar de Tiébaghi était actif. En effet, celui de Nouméa a eu une panne technique : une pièce pour le réparer était en cours d'acheminement. Durant le passage du cyclone, le vendredi 14 mars à 02h20 locale, une coupure de transmission OPT a eu lieu et les données du radar de Tiébaghi n'arrivaient plus à Nouméa.

Depuis, le radar de Lifou est venu compléter le réseau et les méthodes de transmission des données sont devenues plus fiables. Malheureusement, en février 2019, le cyclone OMA a détruit irrémédiablement l’infrastructure du radar de Tiébaghi. Un projet qui vise à rétablir la couverture radar sur le Nord de la Nouvelle-Calédonie et à renouveler les équipements vieillissants de Nouméa et Lifou est actuellement en cours (accédez à plus d’informations sur ce projet).

  • Les satellites 

En 2003, le centre météo de Nouméa récupérait les images issues du satellite GMS-5. En temps normal, les images étaient reçues au pas de temps horaire. Or en mars 2003, ce satellite était en fin de vie, et durant le passage du phénomène ERICA, comme c'était le cas depuis plusieurs mois, aucune image n'a été reçue entre 05h et 23h locales.

Désormais, avec le satellite japonais Himawari-9 (qui est opérationnel depuis le 13 janvier 2022), les prévisionnistes ont accès à 1 image toutes les 10 minutes.

  • Le réseau de stations automatiques 

En 2003, une grande partie du réseau de stations de mesure ne transmettait pas automatiquement leurs données. Pour les obtenir, des techniciens devaient aller sur site, pour récupérer la carte d’enregistrement.

Depuis, le réseau de station de mesure automatique s’est étoffé et aujourd’hui, une cinquantaine de stations réparties sur l’ensemble du territoire transmettent leurs données toutes les heures, via un réseau de télécommunication plus robuste.

Bilan établi avec les données disponibles le 20 mars 2023.

Toutes les heures sont données en heures locales de Nouvelle-Calédonie.

Description de la situation météorologique

Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mars 2023, un minimum dépressionnaire de 1 009 hPa se forme au nord-ouest du pays, à moins de 200 km des îles Bélep. Stationnaire d’abord, durant 48 heures, soit jusqu’en milieu de nuit du mercredi 16 au jeudi 17 mars, il se déplace ensuite lentement vers le sud-est en longeant la côte Est. Il passe ensuite sur les îles Loyauté le samedi 18 à la mi-journée, avant d’incurver radicalement sa trajectoire vers le nord et s’éloignant ainsi du pays. Cette perturbation va être responsable de pluies abondantes dans son quadrant sud-est, pluies qui se révéleront particulièrement intenses sur le sud de la Grande Terre et les Loyauté.

Image infrarouge en composition colorée issue du satellite Himawari-9, réflectivité radar et impacts de foudre du réseau de détection du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, le jeudi 16/03/2023 à 11h00 loc.Image infrarouge en composition colorée issue du satellite Himawari-9, réflectivité radar et impacts de foudre du réseau de détection du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, le jeudi 16/03/2023 à 11h00 loc.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.

Entre le mercredi 15 mars à 16 h et le samedi 18 mars à 6 h du matin, de nombreuses communes de la moitié sud de la Grande Terre, ainsi que Lifou et Maré, ont été placées en vigilance orange pour fortes pluies et orages. La commune de Yaté a même été placée en vigilance rouge du jeudi 16 mars à 09h42 au vendredi 17 mars à 06h00.
Les autres communes du pays sont restées en vigilance jaune.

Concernant le vent au cours de cet épisode, il n’a pas dépassé 71 km/h en rafales (valeur enregistrée le jeudi 16 mars à 09h33 à Nouméa Faubourg-Blanchot).

Carte de vigilance météorologique pour fortes pluies et orages, valable du 16 mars 2023 à 09h42 au 17 mars 2023 à 06h00Carte de vigilance météorologique pour fortes pluies et orages, valable du 16 mars 2023 à 09h42 au 17 mars 2023 à 06h00
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie


Bilan des précipitations

À l’échelle du pays, les cumuls de pluie entre le mercredi 15 mars à 00h00 et le samedi 18 mars à 23h00 s’échelonnent entre 8,6 mm à la station de Ouaco (Kaala-Gomen), pour la station la moins arrosée, et 547,0 mm à la station de Rivière Blanche (Yaté), pour la station la plus arrosée.

Concernant les plus gros cumuls enregistrés au cours de ces 4 jours (cumuls ≥ 100 mm), ils concernent exclusivement la côte Est, le sud de la Grande Terre et les îles Loyauté. Partout ailleurs, les cumuls sont inférieurs à 100 mm .

Cumuls de précipitations mesurés du 15 mars 2023 à 00h00 au 18 mars 2023 à 23h00 locCumuls de précipitations mesurés du 15 mars 2023 à 00h00 au 18 mars 2023 à 23h00 loc.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.


Valeurs remarquables

Des cumuls davec des durée de retour* supérieure à 50 ans, 10 ans et 5 ans ont été mesurés entre le 15 et le 18 mars 2023. 

⇒ À Yaté, station de Rivière Blanche :
  • 163,4 mm en 2  le 16 entre 07h24 et 9h24, soit une durée de retour supérieure à 50 ans
  • 511,9 mm en 24 h, entre le 15 à 15h30 et le 16 à 15h30, soit une durée de retour supérieure à 50 ans.
⇒ À l’île des Pins, station de Moué :
  • 187,5 mm en 6 h le 16 entre 15h42 et 21h42, soit une durée de retour supérieure à 10 ans
⇒ À Yaté, station de Montagne des Sources :
  • 255,7 mm en 12 h le 16 entre 01h30 et 13h30, soit une durée de retour supérieure à 10 ans
⇒ À Yaté, station de Goro Ancienne Pépinière (PRNC) :
  • 341,5 mm en 24 h entre le 15 à 17h12 et le 16 à 17h12, soit une durée de retour supérieure à 5 ans
⇒ Au Mont-Dore, station de La Coulée :
  • 189,1 mm en 12 h le 16 entre 01h42 et 13h42, soit une durée de retour supérieure à 5 ans

Parmi les plus gros cumuls de pluie enregistrés en 24 heures, certaines valeurs sont remarquables car elles ont dépassé en une seule journée, les 70 % du cumul mensuel habituellement attendu en mars. Ces valeurs ont été mesurées par les stations suivantes :

⇒ À l’île des Pins, station de Moué :
  • 264,8 mm en 24 h entre le 15 à 21h48 et le 16 à 21h48, soit 139 % du cumul mensuel.
⇒ À Yaté, station de Rivière Blanche :
  • 511,9 mm en 24 h entre le 15 à 15h30 et le 16 à 15h30, soit 130 % du cumul mensuel.
⇒ À Yaté, station de Goro Ancienne Pépinière (PRNC) :
  • 341,5 mm en 24 h entre le 15 à 17h12 et le 16 à 17h12, soit 82 % du cumul mensuel.
⇒ À Yaté, station de Yaté Mairie :
  • 334,3 mm en 24 h entre le 15 à 16h36 et le 16 à 16h36, soit 80 % du cumul mensuel.
⇒ Au Mont-Dore, station de Goro Usine (PRNC) :
  • 257,1 mm en 24 h entre le 15 à 17h54 et le 16 à 17h54, soit 71 % du cumul mensuel.




Le saviez-vous ?

Un cumul de durée de retour 5 ans, signifie qu’un tel cumul ne revient en moyenne qu’une fois tous les 5 ans, au lieu où on l’a enregistré. Autrement dit, chaque année, on a une chance sur 5 de pouvoir l’observer à ce même endroit.

 

 

 

 

Image satellite (visible) du vendredi 3 mars à 08h00 (Himawari-9)Image satellite (visible) du vendredi 3 mars à 08h00 (Himawari-9)

Bilan météorologique du passage du cyclone tropical intense JUDY du 1er au 2 mars 2023

Le phénomène tropical JUDY est passé au plus près des îles Loyauté, à environ 240 km au nord-est de Maré, dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 mars, au stade de cyclone tropical intense. Il a influencé le temps en Nouvelle-Calédonie toute la journée du 1er mars jusque dans la nuit du 1er au 2 mars.

Carte de trajectoire du cyclone tropical intense JUDYCarte de trajectoire du cyclone tropical intense JUDY

Bilan des précipitations et des vents sur la période du 1er mars à 05h00 au 2 mars à 05h00

Peu de précipitations ont été enregistrées sur la période :

  • Sur la Grande Terre et l’île des Pins, les cumuls s’échelonnent entre 0,2 mm à Houaïlou et 42,5 mm à Tango (Koné).
  • Sur les îles Loyauté, ils varient entre 0,4 mm à Tadine (Maré) et 8,9 mm à Ouanaham (Lifou).
Les rafales les plus fortes, de l’ordre de 30 kt (56 km/h), ont été mesurées sur le sud du pays le 1er mars. La rafale maximale a atteint 33 kt (61 km/h) à Thio à 11h48. Sur les îles Loyauté, la rafale maximale a atteint une vitesse de 29 kt (54 km/h) à La Roche (Maré) à 22h39.

Image satellite (visible) du mercredi 1er mars à 11h00 (Himawari-9)Image satellite (visible) du mercredi 1er mars à 11h00 (Himawari-9)


Bilan météorologique du passage du cyclone tropical très intense KEVIN du 3 au 4 mars 2023

Le phénomène tropical KEVIN est passé au plus près des îles Loyauté, à environ 250 km au nord-est de Maré, dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mars, alors qu’il devenait cyclone tropical intense. Il a en conséquence influencé le temps en Nouvelle-Calédonie entre le 3 et le 4 mars.

Carte de trajectoire du cyclone tropical très intense KEVINCarte de trajectoire du cyclone tropical très intense KEVIN

Bilan des précipitations et des vents sur la période du 1er mars à 05h00 au 2 mars à 05h00

Peu de précipitations ont été enregistrées sur la période :

  • Le sud et l’est de la Grande Terre ont été les zones les plus arrosées, avec des cumuls qui s’échelonnent entre 7,5 mm à Poindimié et 63,9 mm à Montagne des Sources (Yaté).
  • Sur les îles Loyauté, les cumuls varient entre 0,8 mm à Tadine (Maré) et 27,8 mm à Chepenehe (Lifou).

Des rafales de l’ordre de 30 kt (56 km/h) ont soufflé sur l’ensemble du pays. La rafale maximale a atteint 35 kt (65 km/h) à Népoui le 3 mars à 22h56. Sur les îles Loyauté, elle a atteint 31 kt (57 km/h) à Ouanaham (Lifou).

Image satellite (visible) du samedi 4 mars à 11h00 (Himawari-9)Image satellite (visible) du samedi 4 mars à 11h00 (Himawari-9)

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