Bilan effectué avec les données disponibles le 22 juillet 2024
Jeudi 18 juillet, en milieu de journée, une ligne de convergence se positionne sur les îles Loyauté. Elle engendre jusqu’en début de nuit de fortes averses sur Lifou et surtout sur Maré. Les rafales de vent atteignent 65 km/h à Maré.
Image satellite en composée colorée, impacts de foudre sur 30 min et lame d’eau radar sur 1h du jeudi 18 juillet 2024 à 22h30 loc., montrant les précipitations engendrées par la ligne de convergence sur les Loyauté.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Au cours de cet épisode du 18 juillet, seules les îles de Lifou et de Maré enregistrent un cumul supérieur à 100 mm. Les précipitations ont lieu entre 8h00 et 22h00. Au total, la station de Tadine à Maré recueille un cumul de précipitations de 218,9 mm et la station de Mou à Lifou enregistre 116,2 mm.
Pour Tadine, cette quantité d’eau correspond à plus de 2 mois de juillet de précipitations et s’ajoute, pour mémoire, aux 144 mm déjà recueillis en 3 jours entre le 11 et le 13 juillet. À eux seuls, ces 2 épisodes pluvieux ont donc déjà engendré des cumuls de précipitations équivalents à presque 4 mois de pluie. Au 22 juillet 2024, le cumul mensuel provisoire de juillet 2024 à Tadine est de 392 mm. Pour autant, Tadine a déjà connu des cumuls supérieurs : 586,6 mm en juillet 2003 et 419,7 mm en juillet 1952.
Toujours à Tadine, les averses ont été particulièrement intenses par moments. En 1 heure, entre 16h42 et 17h42, il est tombé 92,5 mm. Une telle intensité horaire de précipitations n’a été dépassée que deux fois depuis le début des mesures en 1993 : le 9 avril 1993 avec 123,4 mm en 1 heure et le 10 mars 1998 avec 101,5 mm en 1 heure.
Le jeudi 18 juillet en milieu de nuit, en lien avec le passage d’une dépression circulant en mer de Tasman, un front froid est présent en mer de Corail et se déplace vers le nord-est en direction de la Nouvelle-Calédonie. Il traverse la Nouvelle-Calédonie entre la deuxième partie de nuit de jeudi à vendredi et la fin de la journée de vendredi. Sur son passage, les précipitations sont plutôt faibles (jusqu’à 37,6 mm au total à La Tontouta), mais il dirige un vent d’ouest qui se renforce sur l’ensemble du pays provoquant un « coup d’ouest »1.
Le vent a soufflé de secteur ouest et s’est renforcé durant une grande partie de la journée de vendredi entre 5h00 et 16h00 environ. C’est sur la moitié sud de la Grande Terre que les vitesses les plus élevées sont mesurées : le vent moyen y a soufflé avec une vitesse maximale de l’ordre de 30 kt (55 km/h environ) à 40 kt (70 km/h environ) et les rafales maximales ont dépassé les 55 kt (100 km/h) sur les reliefs du sud et le sud de la côte Est. La station de Montagne des Sources (Yaté) a enregistré une rafale maximale de 70 kt (129 km/h) à 08h53. Il s’agit d’une valeur sans précédent à cette station pour un mois de juillet.
Rafales maximales de vent (en km/h) enregistrées le vendredi 19 juillet 2024.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Bilan établi à partir des données disponibles le 15 juillet 2024
Le jeudi 11 juillet au matin, un puissant anticyclone positionné sur l’île du sud de la Nouvelle-Zélande pilote un alizé d’Est assez fort sur la Nouvelle-Calédonie. Au même moment, un axe de basses pressions (thalweg) se renforce en mer de Corail. En son sein, une ligne de convergence se forme et un minimum dépressionnaire apparaît. Au cours de la journée du 11, cet axe dépressionnaire orienté nord-sud se déplace vers l’est, en direction de la Nouvelle-Calédonie. Il aborde le pays en début d’après-midi. Actif sur le nord-est de la Grande Terre uniquement, il y apporte les premières averses orageuses, en particulier sur la commune de Hienghène. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la ligne de convergence poursuit lentement son déplacement vers l’est. Ce n’est qu’au cours de la matinée du vendredi 12 juillet que son cortège d’averses, de rafales de vents et d’orages s’abat sur l’extrême sud et le sud-est de la Grande Terre, notamment Yaté (illustration 1). Et c’est en fin d’après-midi jusqu’en début de nuit, sur l’île de Maré que cet axe pluvio-orageux finira de déverser ses intenses précipitations (illustration 2).
Illustration 1 : Image satellite infrarouge en composition colorée d’HIMAWARI-8, lame d’eau radar sur 3 heures et impacts de foudre sur 3 heures du jeudi 11 juillet à 10 h00 loc, montrant les fortes précipitations sur Yaté.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Illustration 2 : Image satellite infrarouge en composition colorée d’HIMAWARI-8, lame d’eau radar sur 3 heures et impacts de foudre sur 3 heures du vendredi 12 juillet à 19 h00 loc, montrant les fortes précipitations sur Maré.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Les plus fortes précipitations ont été mesurées sur les communes de Hienghène, Poindimié, Ponérihouen, Mont-Dore, Yaté, Thio, l’île des Pins et Maré. Sur ces communes, les cumuls totaux enregistrés en 3 jours, entre le 11 et le 13 juillet sont supérieurs à 100 mm. Les communes de Yaté et de Maré se démarquent avec des cumuls totaux atteignant respectivement 249 mm et 267 mm.
Sur les communes de Poindimié, Ponérihouen, Hienghène, Yaté et l’île des Pins, il est tombé l’équivalent d’un mois à un mois et demi de pluie d’un mois de juillet habituel. Sur Maré, la station de La Roche enregistre l’équivalent de presque 2,5 mois de précipitations.
Illustration 3 : Cumuls totaux de précipitations mesurés entre 11 et le 13 juillet 2024.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Sur Yaté, l’île des Pins et Maré, les précipitations se sont également illustrées par leur remarquable intensité :
Ces intensités pluviométriques sont notables, car ces cumuls de pluie mesurés sur une durée de 1 à 3 heures correspondent à ce que ces 3 stations enregistrent habituellement durant tout un mois de juillet. Toutefois, au cours des 30 dernières années, ces 3 stations ont déjà mesuré des intensités bien plus élevées. A Moué, cela s’est produit une fois, le 4 mai 2021 avec un cumul en 1 heure de 85,3 mm ; à Yaté, cela est arrivé à 4 reprises (avec au maximum 186,7 mm en 3 heures le 25 décembre 2011) et à La Roche, cela s’est produit 2 fois (avec au maximum 257,8 mm en 3 heures le 23 février 2000).
Au passage de la ligne de convergence, les stations ont enregistré des rafales maximales comprises entre 60 et 80 km/h pour la plupart. La station située à Montagne des Sources a enregistré la valeur maximale pour l’épisode de 110 km/h (59 kt), le jeudi 11 juillet à 20h14.
Illustration 4 : Rafales maximales de vent mesurées entre 11 et le 13 juillet 2024.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Bilan établi avec les données disponibles le 22 mars.
Toutes les heures sont données en heures locales de Nouvelle-Calédonie.
Du 3 au 21 mars, un contexte particulièrement instable a occasionné des pluies quasi continues sur le pays, doublées ponctuellement d’orages et de vents forts qui ont parfois dépassé les 100 km/h. Retour sur ces 19 jours de temps maussade :
Si des premiers orages ont touché le pays dès le dimanche 3, c’est au cours de la journée du 4, à la rencontre de vents de Sud-Sud-Ouest pilotés par un anticyclone situé sur la Tasmanie, et de vents d’Est pilotés quant à eux par l’anticyclone de l’île de Pâques, qu’une ligne de convergence s’est installée sur le pays, y occasionnant une activité orageuse particulièrement intense ce jour-là.
Image en composition colorée du satellite Himawari 9, réflectivité radar et impacts de foudre du réseau Météorage, le lundi 4 mars 2024 à 14h00 loc. Les flèches illustrent la provenance des vents responsables de la ligne de convergence orageuse sur la Nouvelle-Calédonie.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Après une brève accalmie au cours des journées du 5 et 6 mars, un long couloir dépressionnaire de type thalweg de mousson (ligne orange en forme de « voie de chemin de fer ») prolongé par un thalweg de ZCPS (ligne verte en forme de « voie de chemin de fer »), s’est installé durablement entre le nord de l’Australie et le sud de Fidji. Dans ce vaste thalweg, plusieurs minimums dépressionnaires se sont formés et se sont déplacés d’ouest en est, occasionnant lors de leur passage à proximité du pays un renforcement des pluies et du vent : un premier s’est fait ressentir entre le 7 et le 13 mars d’abord, suivi d’un second entre le 15 et le 21 mars. À chaque fois, on a assisté à un renforcement significatif des pluies.
Carte d’analyse du 15 mars 2024 à 23 h loc.
(guide des symboles de la carte d’analyse)
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Image en composition colorée du satellite Himawari 9, réflectivité radar et pression atmosphérique au niveau de la mer du modèle CEP 0.125, le vendredi 8 mars 2024 à 17h30 loc. Les flèches illustrent l’advection d’air instable en provenance d’Est-Nord-Est et responsable de la dégradation du temps sur la Nouvelle-Calédonie. La lettre D indique la position du minimum dépressionnaire.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Les cumuls de pluies enregistrés du 3 au 21 mars s’échelonnent entre 31 mm à Ouaco sur la commune de Kaala-Gomen et 717 mm à Goro Ancienne Pépinière (PRNC) sur la commune de Yaté. Les précipitations ont touché tout le pays mais ont été plus abondantes sur l’extrême sud de la Grande Terre, la côte Est et les Loyauté. Sur les communes de Thio, Lifou, l’île des Pins, Mont-Dore, Yaté, Ouvéa et Bélep, les normales de cumuls mensuels ont été dépassées. Borindi (commune de Thio) est la station qui atteint son plus fort ratio par rapport à la normale de mars : on y enregistre 1,65 fois plus de pluies qu’habituellement en un mois complet.
Au-delà des cumuls totaux sur 19 jours, on a aussi observé localement de fortes averses sur de courtes périodes :
Cumuls de précipitations mesurés entre le 03/03/2024 à 00h00 et le 22/03/2024 à 00h00 loc. La couleur appliquée à la commune correspond au cumul mesuré le plus élevé.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Bien que le vent ait été modéré durant cette période de mauvais temps du 3 au 21 mars (vents moyens quotidiens sur la période compris entre 5 et 6 kt les 3 et 4 mars, et entre 15 et 17 kt du 10 au 12 mars), il s’est parfois renforcé passagèrement, notamment entre le 9 et le 12 mars à l’approche d’un minimum dépressionnaire. C’est à cette occasion que l’on a enregistré les plus fortes rafales : sur l’ensemble des stations de mesure, elles s’échelonnent entre 56 km/h le 9 à 13h42 à Koné, et 105 km/h le 9 à 08h55 à Goro Usine (PRNC). En plus de Goro Usine (PRNC), une seule autre station a dépassé les 100 km/h en rafales : il s’agit de la station du Faubourg-Blanchot à Nouméa, avec 101 km/h le 10 à 21h06.
Rafales maximales mesurées entre le 09/03/2024 à 00h00 et le 12/03/2024 à 00h00 loc.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Bilan établi avec les données disponibles le 26 avril.
Toutes les heures sont données en heures locales de Nouvelle-Calédonie.
Du 21 au 24 avril 2024, la Nouvelle-Calédonie se trouve sous l’influence d’une masse d’air tropicale instable et orageuse venue du Nord.
Carte d’analyse du 21 avril 2024 à 23 h loc.
(lien vers le guide des symboles de la carte d’analyse)
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Dans ce contexte, une succession d’amas nuageux porteurs d’averses traversent le pays d’ouest en est au cours de ces 4 journées. Les premières d’entre elles éclatent sur l’extrême nord de la Grande Terre et les îles Loyauté dès le dimanche 21 au matin, avant de se dissiper en journée. Dans la nuit du dimanche au lundi, une deuxième salve de pluies traverse le pays d’ouest en est, n’épargnant aucune commune cette fois-ci. Le mardi 23 à nouveau, un amas orageux aborde la Grande Terre par le nord-ouest puis circule sur l’ensemble du pays. Enfin, c’est dans la nuit du 23 au 24 et jusqu’en matinée, que se forment les dernières averses, touchant principalement l’extrême sud de la Grande Terre.
Image en composition colorée du satellite Himawari 9, réflectivité radar et impacts de foudre,
le dimanche 21 avril 2024 à 23h00 loc
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Image en composition colorée du satellite Himawari 9, réflectivité radar et impacts de foudre,
le mercredi 24 avril 2024 à 06h00 loc
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Les cumuls totaux de précipitations mesurés du 21 au 24 avril sont compris entre 14,8 mm à Bouraké sur la commune de Boulouparis et 472,5 mm à Goro Ancienne Pépinière (station PRNC) sur la commune de Yaté. Les précipitations, parfois abondantes, ont concerné tout le pays, en particulier :
Les précipitations les plus intenses ont majoritairement été mesurées dans la nuit du 21 au 22, notamment :
Cumuls de précipitations mesurés du 21 au 24 avril 2024.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Le vent a régulièrement soufflé avec une force supérieure à 15 kt sur l’ensemble du territoire. Des rafales supérieures à 80 km/h ont été mesurées à Boulouparis, Yaté, Nouméa, Ouvéa, Poum, Thio et Touho. La rafale la plus forte enregistrée est de 99 km/h, elle a été mesurée à Thio dans la nuit du 22 au 23.
Rafales maximales mesurées entre le 21 et le 24 avril 2024.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Au cours de la période du 21 au 24 avril, on dénombre sur la Nouvelle-Calédonie et ses abords (limite définie par le rectangle noir sur la carte de l’illustration 6), 5536 éclairs, observés majoritairement dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22, mais seuls 44 d’entre eux ont touché le domaine terrestre au cours de ces 4 jours, principalement sur le nord de la Grande Terre.
Nombre d’éclairs enregistrés par le réseau de détection de la foudre de la Nouvelle-Calédonie entre le 21 et le 24 avril 2024.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
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2 postes de TECHNICIEN(NE)S SUPÉRIEUR(E)S DE LA MÉTÉOROLOGIE filière "EXPLOITATION"
Au SERVICE MÉTÉO ET CLIMAT DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
Date limite d'inscription : jeudi 21 mars 2024
POURQUOI CANDIDATER ?
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Après votre formation, vous serez titularisé(e) dans le corps des Techniciens Supérieurs de la Météorologie (engagement de 5 ans au service de la Nouvelle-Calédonie). |
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POUR QUEL MÉTIER ?
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Les techniciens supérieurs de la météorologie filière exploitation contribuent tout ou partie à l’analyse, à la conception et à la réalisation de produits, d’études et de services, et sont au cœur des activités Administrer, analyser, traiter, valoriser des bases de données météorologiques constituent également une composante importante de ces métiers. Des passerelles vers d'autres métiers de la météorologie et des perspectives d’évolution de carrière pourraient se présenter. |