Bilan établi avec les données disponibles le 16/04/2025.
Les heures indiquées dans ce document sont des heures locales Nouvelle-Calédonie.
Samedi 12 et dimanche 13 avril, une vaste ceinture anticyclonique est présente au sud du 20ème Sud. En particulier, un anticyclone à plus de 1 030 hPa évolue en mer de Tasman, affaibli par un talweg peu mobile entre le Vanuatu et la Nouvelle-Zélande. Dans le même temps, une zone dépressionnaire s’organise dans le nord-est du Vanuatu. Dimanche en fin de journée, un minimum s’y forme et se creuse tout en descendant vers le sud, le long du Vanuatu, et occasionne de nombreuses averses orageuses sur la zone. Sur la Nouvelle-Calédonie, le temps commence à se dégrader. Dimanche, des noyaux de fortes précipitations arrosent la moitié sud d’Ouvéa. Des cumuls sur 24 heures d’environ 190 mm y sont enregistrés.
Lundi 14 avril, l’anticyclone à 1 027 hPa reste stationnaire sur la mer de Tasman. Le minimum dépressionnaire continue de se creuser tout en se déplaçant vers le sud. Dans la nuit de lundi à mardi, son centre est à 998 hPa et se situe au sud-est de Santo. Il se déplace vers le sud sud-est. Il génère alors sur la façade est de la Nouvelle-Calédonie un fort vent d’Est, tandis qu’un vent de Sud souffle sur la façade ouest. À l’interface entre ces deux flux, se met en place une ligne de convergence entre Boulouparis et Canala à l’origine d’intenses précipitations sur ces communes.
Mardi 15 avril en milieu de journée, l’anticyclone à 1 037 hPa sur la mer de Tasman se décale vers l'Est. La dépression à 996 hPa à l’est de Tanna, continue de se creuser et poursuit son déplacement vers le sud sud-est. Dans la nuit de mardi à mercredi, la dépression atteint le stade de dépression tropicale modérée et est nommée TAM. Vers 23 h, elle évolue à l’est de l’île des Pins, poursuivant sa trajectoire vers le sud sud-est. En Nouvelle-Calédonie, les précipitations faiblissent notablement. Elles concernent surtout le sud-ouest (entre Mont-Dore et La Foa) et le centre-est (entre Canala et Poindimié) de la Grande Terre. Toutefois sur ces zones, les cumuls en 24 heures n’y sont que de l’ordre de 30 à 60 mm.
Mosaïque radar de précipitations du 15/04/2025 02h30, montrant la ligne de convergence à l’origine de fortes précipitations entre Boulouparis et Canala.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Mercredi 16 avril au matin, la dépression TAM s’éloigne de la Nouvelle-Calédonie tout en faiblissant. Elle continue d’influencer le temps en Nouvelle-Calédonie : des averses concernent encore la façade ouest, surtout le sud-ouest, et de fortes rafales d’ouest sont observées.
Sur l’ensemble de la période du 12 avril 00h00 au 16 avril 10h00, les cumuls totaux de précipitations les plus importants ont été enregistrés sur la moitié sud de la Grande Terre, en particulier sur les communes de Boulouparis et Canala, ainsi que sur Maré et Ouvéa. À certains endroits, les cumuls mesurés dépassent les cumuls mensuels d’un mois d’avril :
Concernant les cumuls mesurés sur 24 heures glissantes, 2 stations se démarquent :
Cumuls totaux de précipitations enregistrés entre le 12 avril 2025 00h00 et le 16 avril 2025 10h00.
C’est essentiellement au cours du lundi 14 avril que le vent d’Est à Sud-Est a soufflé le plus fort : entre 20 et 40 km/h en vitesse moyenne (voire jusqu’à 70 km/h sur Poingam), et entre 50 et 70 km/h en rafales (voire plus de 90 km/h sur les reliefs). L’anémomètre de Montagne des Sources (Yaté) enregistre la rafale maximale de l’épisode avec 91 km/h, orientée à l’Est, le 15 avril à 01h34. Il enregistre également une rafale d’ouest de 90 km/h le 16 avril à 11h22.
Rafales maximales de vent mesurées entre le 12 avril 2025 00h00 et le 16 avril 2025 13h00.
L’épisode pluvieux s’est accompagné d’une activité orageuse qui a surtout eu lieu entre le dimanche 13 avril 08h00 et le lundi 14 avril 08h00. 144 éclairs nuages-sol ont été détectés sur le domaine terrestre de la Nouvelle-Calédonie au cours de cette période, notamment sur les communes de Lifou, Yaté, Ponérihouen et Koumac.
Chaque année, le 23 mars marque la journée mondiale de la météorologie. Cette année, l’Organisation Mondiale de la Météorologie a retenu pour thème : « Combler ensemble les lacunes en matière d’alertes précoces », permettant ainsi de faire le point à mi-parcours du projet « Alertes précoces pour tous ».
En 2022, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres, a lancé l’initiative « Alertes précoces pour tous ».
Ce programme a pour but de mettre en place sur l’ensemble de la planète, des systèmes d'alerte précoce (SAP), d'ici à 2027, pour avertir les populations des dangers liés au temps, au climat et à l'eau et ainsi les protéger. À mi-parcours du projet, l’organisation mondiale de la météorologie réalise un point d’étape : Journée météorologique mondiale 2025
La fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les canicules, inondations, sécheresses, incendies et cyclones tropicaux, sont et seront modifiés par le changement climatique.
Pour déterminer comment ces phénomènes vont impacter la région Pacifique, le projet CLIPSSA - Climat du Pacifique, Savoirs Locaux et Stratégies d’Adaptation, a également été lancé en 2022.
Ce projet mené conjointement par l’Agence Française de Développement (AFD), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et Météo-France livrera cette année ses premiers résultats lors d’un workshop scientifique et technique « Comprendre, vulgariser et communiquer sur le changement climatique – CLIPSSA » qui se déroulera à Nouméa du 21 au 27 mars 2025.
À cette occasion, des scientifiques et gestionnaires de Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française, Vanuatu et Wallis-et-Futuna se réuniront à l’IRD et à la CPS, avec au programme journées scientifiques et ateliers collaboratifs entre scientifiques et gestionnaires.
Le grand public aura toute sa place durant cet événement avec la soirée : « Pacifique en transition : regards croisés sur le climat » qui aura lieu à la CPS, le mercredi 26 mars à partir de 18h00 (entrée libre et gratuite).
Une table ronde réunira des chercheurs et doctorants issus des sciences humaines et sociales (Maya Leclercq, anthropologue à l’IRD, Samson Jean Marie, doctorant en anthropologie et géographie à l’Ecole Doctorale du Pacifique et à l’Université de Nouvelle-Calédonie/IRD) et des chercheurs et ingénieurs issus des sciences du climat (Dakéga Ragatoa, modélisateur nexus climat/agriculture/eau et Jérémy Guerbette, ingénieur d’études à la Direction Interrégionale de Météo-France en Polynésie Française), afin de partager des résultats scientifiques.
Animée et encadrés par la modératrice Soizic Fleury, cette soirée s’ouvrira avec l’intervention de la jeunesse calédonienne mettant en avant son ressenti sur le changement climatique. S'ensuivront des échanges dynamiques avec le public, invité à participer à un jeu de questions-réponses afin de s’approprier ces nouveaux savoirs. Enfin, des extraits de films sur les effets des changements climatiques seront projetés pour clôturer cette soirée.
⇒Retrouvez plus d'informations sur cette soirée dans l'article : ÉVÉNEMENT - Pacifique en transition : regards croisés sur le climat
Le mois de mars 1975 a débuté avec le passage du cyclone ALISON sur la Grande-Terre. Ce phénomène qui a particulièrement éprouvé la côte Est, fût classé à l’époque dans la liste des cyclones les plus puissants ayant affecté le territoire durant les trente dernières années.
![]() Trajectoire du cyclone tropical ALISON du 4 au 14 mars 1975 © Météo-France Nouvelle-Calédonie |
![]() Trajectoire du cyclone tropical ALISON centrée sur la Nouvelle-Calédonie © Météo-France Nouvelle-Calédonie |
Lundi 3 mars - Une image satellite fait apparaître la mise en place d’un système dépressionnaire. Cette information est confirmée par une observation transmise par un bateau.
Mardi 4 mars à 11h locales - Une dépression de 1 000 hPa est localisée à 15°8 Sud et 171°0 Est.
Mardi 4 mars à 23h locales - Le centre de NANDI nomme le phénomène ALISON.
Mercredi 5 mars entre 5h et 11h locales - Le phénomène tropical ALISON traverse l’archipel du Vanuatu (nommé à l’époque Nouvelles Hébrides). Sa pression au centre est estimée à 985 hPa.
ALISON continue à se renforcer et suit une trajectoire Ouest / Ouest-Sud-Ouest.
Mercredi 5 mars entre 17h et 23h locales - Suite à la réception d’une nouvelle image satellite, l’intensité du phénomène tropical ALISON est réévaluée. ALISON est désormais un cyclone tropical.
Jeudi 6 mars à 23h locales - La trajectoire du phénomène s’incurve vers le Sud.
Vendredi 7 mars à 7h10 locales - Le vol commercial de la compagnie UTA revenant de TOKYO donne des informations sur la position d’ALISON, information confirmée 1 heure plus tard par l’imagerie satellite. La pression du phénomène est alors estimée à 942 hPa avec des vents moyens de 57 m/s (205 km/h).
Vendredi 7 mars entre 17h et 20h locales - Le centre d’ALISON aborde la côte Est à quelques kilomètres à l’Ouest de Touho.
ALISON traverse alors la Grande-Terre suivant une ligne TOUHO / Cap GOULVAIN (Nord de Bourail). Son intensité diminue au passage de la chaîne.
ALISON poursuit sa trajectoire Nord-Sud et s’éloigne du territoire. 24 heures après son passage, le phénomène engendre des vents de secteur Nord-Ouest assez forts. Son intensité diminue très vite.
Dimanche 9 mars à 23h locales - ALISON passe à l’Ouest de NORFOLK.
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En 1975, trois satellites météorologiques couvraient la zone du Pacifique Sud-Ouest. Ces satellites américains : ESSA8, NOAA 3 et NOAA 4 étaient des satellites défilants. Ils passaient toutes les 12h au-dessus du territoire et les trois passaient quasiment en même temps.
Le service de la météorologie disposait donc que de deux images satellites par jour : le matin entre 8 et 11h et le soir entre 20h et 23h.
Dans la région de Touho, le passage du phénomène ALISON a été marquant par la puissance de ses vents. Les retours de terrain relatent des rafales allant jusqu'à 200 km/h. Mais malheureusement, nous ne disposons pas de mesure exacte validant les estimations de la population locale. En effet, l'anémomètre de Touho avait à l'époque un cadran gradué jusqu'à 100 kt (187 km/h). Durant le passage du phénomène, l'aiguille de l'appareil est restée bloquée au maximum et la seule certitude que nous avons et la présence d'une pointe de vent au moins égal à 187 km/h.
Le passage du phénomène ALISON a été accompagné pas de fortes précipitations, notamment durant la journée du 7 mars. Les observations de l'époque font état des cumuls suivants :
À postériori, des cartes géo-spatialisées de précipitations ont été réalisées pour la période du 6 au 8 mars 1975 :
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À la suite du passage d'Alison, le service météorologique a diffusé un questionnaire sur l'ensemble du territoire, afin de recueillir à la fois des informations sur le phénomène (force du vent, pression, etc.) mais aussi des informations sur ses impacts.
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Questionnaire diffusé par le service de la Météorologie - retour de la commune de Touho |
Deux zones ont été particulièrement touchées par le phénomène : la côte Est et le Sud-Ouest de la Grande-Terre :
Les précipitations n'ont pas épargné la côte Ouest, détruisant en partie les cultures et provoquant des inondations.
![]() Les Nouvelles-Calédoniennes - 09 mars 1975 |
![]() La France Australe - 10 mars 1975 |
© Le cri du caiman
Comment les pratiques et savoirs agricoles du Pacifique évoluent-ils dans un monde soumis aux effets des changements climatiques ? Quelles sont les limites et défis actuels et futurs qu'amènent les changements climatiques sur l’agriculture en lien avec la ressource en eau ?
Pour en parler, L’IRD et Météo-France organisent une soirée de médiation scientifique ouverte au grand public autour des ressentis et des stratégies d’adaptation possibles.
Bilan établi avec les données disponibles le 18/02/2025.
Les heures indiquées sont les heures de Nouvelle-Calédonie.
Entre le 1er et le 15 février, un thalweg de ZCPS (Zone de convergence du Pacifique sud) de type « couloir dépressionnaire »1 s’installe entre le sud de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le nord des îles Kermadec. Le long de cet axe de basses pressions, un premier minimum (1 000 hPa) se creuse le 1er février à quelques kilomètres au nord du pays, suivi rapidement le lendemain d’un deuxième minimum (1 002 hPa) au sud des Salomon.
En lien avec le premier minimum dépressionnaire qui atteint rapidement le stade de dépression tropicale faible (TD05F), le temps se dégrade sur le pays dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 février. La dépression TD05F va toucher durant plus de 48 heures les îles Loyauté et le sud de la côte Est, y apportant des cumuls de pluie dépassant localement les 300 mm et des rafales de vent supérieures à 100 km/h.
Alors que les effets de la dépression TD05F se dissipent à peine, le deuxième minimum dépressionnaire, devenu lui aussi une dépression tropicale faible (TD06F) aborde le pays par le nord à partir du mercredi 5 au matin. La dégradation du temps associée à cette dépression balaye cette fois-ci l’ensemble du pays, y apportant le plus fort des pluies entre le mercredi 5 à midi et le vendredi 7 à midi. Les cumuls sont surtout abondants sur les Loyauté et sur la côte Est où ils sont renforcés par effet orographique par vent de Nord-Est, et atteignent jusqu’à 168 mm à Yaté. Au passage de cette deuxième perturbation, le vent se renforce à nouveau, notamment au cours de l’après-midi du vendredi 7. Il ne dépasse toutefois guère les 80 km/h en rafales, d’après les mesures effectuées par notre réseau de stations.
Jamais deux sans trois ! Alors que la dépression TD06F s’éloigne du pays dans la nuit du 7 au 8, une troisième dépression, ayant pris naissance elle aussi dans le même couloir dépressionnaire que ses deux prédécesseuses, se forme le dimanche 9 en journée au large des côtes du Queensland (Australie) et amorce une trajectoire vers le sud-est qui la fait passer à moins de 200 km dans l’ouest du pays. Le temps se détériore à nouveau : pluies et vent s’abattent encore sur la Nouvelle-Calédonie à partir du 9 en tout début de journée et jusqu’au mercredi 12 à midi. Si quelques copieuses mais courtes averses circulent encore sur le pays au cours de l’après-midi du 12, c’est surtout le vent qui se renforce lors de cette dernière journée : des rafales d’ouest à nord-ouest supérieures à 100 km/h sont enregistrées sur le sud de la Grande Terre.
Carte d’analyse le lundi 10 février à 23h loc.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Et une quatrième pour finir ! Même schéma que précédemment : cette quatrième dépression se forme le 12 au matin au large du Queensland dans ce même axe dépressionnaire, et entame une route vers le sud-est qui la rapproche du pays. Elle aborde le nord de la Grande Terre le vendredi 14 au matin, y occasionnant une nouvelle dégradation du temps, avant de poursuivre sa route vers les Loyauté où les dernières fortes averses circulent jusqu’au samedi 15 au lever du jour. De moindre intensité que ses prédécesseuses, cette dernière dépression engendre un vent peu soutenu cette fois-ci et la rafale la plus forte mesurée à cette occasion sur l’ensemble du pays n’atteint que 71 km/h.
Enfin, une autre conséquence de la succession des 4 dépressions entre le 2 et le 15 février est la chute de jour en jour des températures sur le pays (voir dernier paragraphe sur le bilan des températures).
Lors du passage de la première dépression tropicale faible TD05F du 2 au 4 février, près de 300 mm de précipitations au total sont mesurés aux îles Loyauté, avec un maximum de 338 mm à l’aérodrome de Ouloup (Ouvéa). Cette quantité de pluie représente 1,5 à 2 fois le cumul mensuel de précipitations habituellement mesuré durant le mois de février aux Loyauté. Sur l’extrême sud, les stations enregistrent entre 50 et 100 mm avec jusqu’à 114 mm mesurés à Ouinné (Yaté). Ailleurs, les cumuls sont inférieurs à 50 mm. A Bélep et sur le nord-ouest entre Poum et Poya, le temps est resté sec avec moins de 5 mm mesurés.
Sur 24 heures glissantes, les cumuls maximaux les plus élevés sont de l’ordre de 250 mm environ aux îles Loyauté, avec une valeur maximale de 285 mm à Ouloup (Ouvéa). Ailleurs sur le pays les cumuls maximaux en 24 heures sont inférieurs à 100 mm.
Par ailleurs, les stations de Ouloup (Ouvéa), Mou (Lifou) et Tadine (Maré) enregistrent des cumuls quotidiens (mesurés de J 05h00 à J+1 05h00) sans précédent pour un mois de février au cours des journées du 2 ou du 3 février :
Ouloup : 277,5 mm le 2 février (valeur précédente : 206,9 mm le 21/02/1975, calcul depuis le 01/01/1966.
Mou : 225,8 mm le 2 février (valeur précédente : 201,5 mm le 20/02/1984, calcul depuis le 01/01/1977.
Tadine : 202,2 mm le 3 février (valeur précédente : 198,0 mm le 26/02/1965, calcul depuis le 01/01/1952.
Cumuls maximaux sur 24 heures glissantes calculés entre le 2 février 00h00 et le 4 février 08h00 2025.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Le passage de la 2ème dépression TD06F entre le 5 et le 7 février provoque des cumuls totaux de précipitations inférieurs à 200 mm. Ce sont la côte Est, l’extrême sud de la Grande Terre et les Loyauté qui ont été le plus touchés par les pluies, avec des cumuls mesurés compris entre 51 mm à Pouébo et 168 mm à Ouinné (Yaté). Sur l’extrême nord et la côte Ouest, les cumuls sont partout inférieurs à 50 mm.
Sur 24 heures glissantes, les cumuls maximaux les plus élevés sont compris entre 100 et 150 mm sur les communes de Thio et de Yaté. Ailleurs ils sont inférieurs à 100 mm, voire inférieurs à 20 mm sur la côte Ouest.
Cumuls maximaux sur 24 heures glissantes calculés entre le 5 février 12h00 et le 7 février 12h00 2025.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
La 3ème perturbation est celle qui a le plus arrosé le pays au cours de son passage du 9 au 12 février. C’est sur le sud-est de la Grande Terre que les cumuls totaux sont les plus élevés, compris entre 250 et 350 mm environ mesurés en 3,5 jours. La station de Rivière Blanche à Yaté enregistre une valeur maximale de 343 mm. Sur le nord de la côte Est, les cumuls s’échelonnent entre 150 mm et 250 mm. Sur la côte Ouest et les Loyauté, ils varient entre 50 et 125 mm.
Sur 24 heures glissantes, les cumuls maximaux les plus élevés (plus de 200 mm) sont mesurés entre Yaté et Kouaoua, avec jusqu’à 313 mm à la station Rivière Blanche. Partout ailleurs ils sont majoritairement compris entre 50 et 100 mm.
Cumuls maximaux sur 24 heures glissantes calculés entre le 9 février 00h00 et le 12 février 10h00 2025.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
La 4ᵉ dépression enfin entraîne des cumuls maximaux en une journée compris entre 50 et 100 mm environ sur Ouvéa et la moitié nord de la Grande Terre.
Sur l’ensemble de la période du 2 au 15 février :
Les cumuls les plus élevés sont mesurés sur les îles Loyauté et la côte Est. Les cumuls s’y échelonnent entre 400 mm à 600 mm environ. Sur les Loyauté, ces cumuls sont l’équivalent de 2,5 à 3,5 fois le cumul habituel de précipitations d’un mois de février. Sur la côte Est, ils correspondent à 1 à 2 fois la quantité d’eau habituellement mesurée durant un mois de février sur cette zone.
Sur la côte Ouest, Bélep et l’île des Pins, les cumuls s’échelonnent entre 100 mm environ à Phare Amédée (Nouméa) et 350 mm à Kopéto (Pouembout). Dans l’ensemble, il est tombé l’équivalent de plus d’un mois de précipitations. À la station de Ouaco (Kaala Gomen), les 264 mm mesurés représentent 2,3 mois de précipitations.
Cumuls de précipitations et rapports à la normale mensuelle (période de référence : 1991-2020) mesurés entre le 2 février 00h00 et le 15 février 12h00 2025.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Des rafales de plus de 100 km/h ont été enregistrées au passage de la première et de la troisième dépression. Le vent est resté plus modéré lors de la deuxième et de la quatrième dépression, avec des rafales ne dépassant pas les 76 km/h sur l’ensemble de notre réseau de stations.
Rafales maximales de vent mesurées du 2 au 4 février 2025.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Rafales maximales de vent mesurées du 14 au 15 février 2025.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
L’absence quasi continue d’ensoleillement sur le pays entre le 2 et le 15 février, associée à des pluies omniprésentes, a fait chuter les températures en journée. Au cours de la journée du dimanche 9 février, la température maximale a été inférieure de presque 4 °C aux normales de saison en moyenne sur le pays. En outre, 2 stations enregistrent des valeurs de température maximale historiquement basses pour un mois de février le 10 février :
Moué (île des Pins) : 24,3°C le 10/02/2025, précédente valeur : 24,4°C le 08/02/2001 (calcul depuis le 01/03/1971) ;
Yaté Mairie : 24,4°C le 10/02/2025, précédente valeur : 24,6°C le 02/02/2021 (calcul depuis le 01/01/1993).
Evolution des températures quotidiennes minimales (courbe bleue du bas) et maximales (courbe rouge du haut) en moyenne sur le pays du 1er au 17 février 2025. Les aires bleues indiquent des valeurs inférieures à la normale, les aires rouges des valeurs supérieures à la normale.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.