Carte de vigilance météo

Vigilance météorologique

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Rédigé par Chris Landsea

Les États-Unis utilisent l'échelle Saffir-Simpson (Simpson et Riehl, 1981) pour les bassins Atlantique et Pacifique Nord-Est pour donner une estimation des inondations potentielles et des dégâts en fonction de l'intensité estimée d'un cyclone :

Échelle Saffir-Simpson
Catégorie Saffir-SimpsonVents moyens maximumsPression minimale en surface (hPa)Marée de tempête
km/h m/s kt ft m
1 119-153 33-42 64-82 > 980 3-5 1,0-1,7
2 154-177 43-49 83-95 979-965 6-8 1,8-2,6
3 178-210 50-58 96-113 964-945 9-12 2,7-3,8
4 211-250 59-69 114-135 944-920 13-18 3,9-5,6
5 251+ 70+ 136+ < 920 19+ 5,7+

Remarque : la classification selon la pression au centre n'a plus cours depuis les années 1990, et seule la vitesse du vent est aujourd'hui utilisée. Les estimations de pression au centre qui accompagnent chaque catégorie ne sont données qu'à titre indicatif.

Remarque : les valeurs de marée ne sont données qu'à titre indicatif. La marée de tempête réelle dépend de la bathymétrie près des terres, de la topologie de la côte ainsi que des constructions.

Dégâts
CatégorieNiveauDescriptionExemple
1 MINIMAL Dommages essentiellement aux bosquets, arbres, feuillages et aux maisons qui n'ont pas de bonnes fondations. Pas vraiment de dégâts aux autres structures. Quelques dommages aux panneaux mal arrimés. Routes côtières basses inondées, dégâts mineurs sur les jetées et les petites embarcations qui ont cassé leurs amarres. Ouragan EARL (1998)
2 MODÉRÉ Dégâts considérables à la végétation, quelques arbres sont déracinés. Dégâts majeurs aux habitats mobiles exposés. Gros dégâts aux faibles infrastructures. Quelques dommages aux toitures, fenêtres et portes. Pas de dégâts majeurs aux bâtiments. Les routes côtières et les routes basses de l'intérieur peuvent être submergées 2 à 4 heures avant l'arrivée du centre de l'ouragan. Dégâts considérables aux jetées. Ports de plaisance submergés. Les bateaux de plaisance exposés cassent leurs amarres. L'évacuation des résidences côtières et des régions basses est nécessaire. Ouragan GEORGES (1998)
3 ÉTENDU Le feuillage des arbres est déchiqueté ; de grands arbres sont déracinés. Pratiquement toutes les faibles infrastructures sont emportées. Quelques dommages aux toitures, portes et fenêtres. Quelques dégâts sur les structures des petits bâtiments. Destruction des habitats mobiles. Inondations sérieuses sur la côte ; beaucoup de constructions proches de la côte sont détruites. Grandes structures côtières endommagées par la puissance des vagues et les débris flottants. Les routes intérieures d'évacuation sont coupées par la montée des eaux 3 à 5 heures avant l'arrivée du centre de l'ouragan. Les terrains situés 1,5 m au-dessus du niveau de la mer sont inondés à plus de 15 km de la côte. L'évacuation des résidences basses à quelque distance du rivage peut être nécessaire. Ouragan FRAN (1996)
4 EXTRÊME Les arbustes, arbres et panneaux sont abattus. Dommages sévères aux toits, portes et fenêtres. Beaucoup de toits emportés sur les petites habitations. Destruction totale des habitats mobiles. Inondations de toutes les terres situées 3 m au-dessus du niveau de la mer et ce jusqu'à 11 km à l'intérieur. Dégâts majeurs aux étages inférieurs des structures côtières par inondation, puissance des vagues et débris flottants. Toutes les routes sont inondées 3 à 5 heures avant l'arrivée du centre de l'ouragan. Érosion majeure des plages. Possibilité d'évacuation massive de toutes les résidences à moins de 500 m de la côte, et des résidences de plain-pied à moins de 4 km du rivage. Ouragan BETSY (1965)
5 CATASTROPHIQUE Arbustes, arbres et panneaux abattus, dégâts considérables aux toits et bâtiments. Dégâts majeurs et étendus aux fenêtres et portes. Destruction complète des toits de nombreuses résidences et bâtiments industriels. Bris de verre importants sur portes et fenêtres. Destruction totale de certains bâtiments. Petits bâtiments renversés ou détruits. Destruction totale des habitats mobiles. Dégâts majeurs aux étages inférieurs de toutes les structures moins de 4,5 m au-dessus du niveau de la mer et à moins de 500 m des côtes. Les routes d'évacuations basses sur terre sont coupées par la montée de seaux 3 à 5 heures avant l'arrivée du centre de l'ouragan. Possibilité d'évacuation massive des zones résidentielles sur terrains bas à moins de 10 à 20 km des côtes. Ouragan CAMILLE (1969)

A noter que les tempêtes tropicales ne font pas partie de cette échelle, mais peuvent produire des dégâts importants par inondation. A noter également que les ouragans de catégorie 3, 4 et 5 sont appelés collectivement ouragans intenses (ou majeurs). Ceux-ci sont responsables de plus de 83% des dégâts aux États-Unis même si seulement 21% des cyclones touchent les terres (Landsea 1993).

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