Rédigé par Chris Landsea

Les cyclones tropicaux peuvent être considérés comme des machines qui fonctionnent à l'air chaud et humide (Emanuel, 1987). Cet air chaud et humide refroidit en s'élevant dans les nuages convectifs (orages) des bandes pluvieuses et du mur de l'oil de l'ouragan. La vapeur d'eau contenue dans le nuage se condense en gouttelettes d'eau en libérant la chaleur latente qui avait initialement permis l'évaporation de l'eau. Cette chaleur latente fournit l'énergie nécessaire au mouvement du cyclone tropical, bien que très peu de la chaleur libérée soit utilisée par la tempête pour baisser sa pression en surface et augmenter la vitesse de ses vents. En 1948, Erik Palmen a observé que la formation et le développement des cyclones tropicaux nécessitaient que la température de l'océan atteigne au moins 26,5°C. Des travaux ultérieurs (par exemple Gray, 1979) ont également souligné que les eaux devaient être chaudes sur une certaine profondeur (environ 50 m). Cette valeur de 26,5°C est liée à l'instabilité de l'atmosphère aux latitudes tropicales et subtropicales. Au-dessus de cette température, il pet y avoir une convection importante, mais en dessous, l'atmosphère est trop stable et l'activité orageuse faible voire inexistante (Graham et Barnett, 1987).

Voir la question G3 sur le changement éventuel de cette valeur en cas de réchauffement global significatif.

Références :
  • Graham, N. E., and T. P. Barnett, 1987: Sea surface temperature, surface wind divergence, and convection over tropical oceans. Science, No.238, pp. 657-659.
  • Gray, W.M. 1979 : "Hurricanes: Their formation, structure and likely role in the tropical circulation" Meteorology Over Tropical Oceans. D. B. Shaw (Ed.), Roy. Meteor. Soc., James Glaisher House, Grenville Place, Bracknell, Berkshire, RG12 1BX, pp.155-218
  • Palmen, E. H., 1948: On the formation and structure of tropical cyclones. Geophysica , Univ. of Helsinki, Vol. 3, 1948, pp. 26-38.

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