L’alizé (trade wind en anglais)
L’alizé est un vent des régions intertropicales, soufflant de sud-est dans l’hémisphère sud et de nord-est dans l’hémisphère nord, des régions de haute pression subtropicales vers les basses pressions équatoriales (zone de convergence intertropicale).
Il est le vent dominant en Nouvelle-Calédonie : en moyenne les vents d’alizés stables représentent à eux seuls 43 % des régimes de vents (soit environ 157 jours par an), sur la période 2015-2018.
Et à Nouméa, il souffle environ 250 jours par an.
L'INFO EN + :
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Comme pour l’ensemble des vents, les effets locaux, qu’ils soient dus au relief ou aux constructions urbaines, peuvent influencer la direction et la force des alizés de manière significative. Cela implique donc des variations spatiales parfois importantes.
Il existe également des variations saisonnières. Les alizés sont en effet généralement moins forts et moins constants en saison fraîche qu’en saison chaude. Cette variabilité saisonnière est plus marquée dans le sud, qui est plus influencé que le reste du territoire par les dépressions australes (des moyennes latitudes).
SOUVENEZ-VOUS ! Entre le 25 décembre 2018 et le 16 février 2019, Météo-France a comptabilisé 54 jours consécutifs (exception faite du 12/01/2019 où le vent n’avait pas dépassé 11 nœuds) de vent de secteur est à sud-est soutenu (vent de 14h ≥ 14 nœuds), ce qui constitue le record du plus long épisode de vents soutenus depuis le début des mesures de vent en Nouvelle-Calédonie, à la station de Nouméa, en 1951.
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Les vents d’ouest
Bien que le régime d’alizé domine largement en Nouvelle-Calédonie, des vents d’ouest sont également observés :
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pendant la saison fraîche lorsque des dépressions d’origine australe génèrent des fronts froids ;
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durant la saison chaude par les dépressions tropicales et par des lignes orageuses.
Ces vents, qui impactent plus fortement la côte ouest et le sud du territoire, se manifestent parfois de manière violente et sont alors communément appelés « coups d’ouest ».
Ils sont particulièrement redoutés, car ils peuvent engendrer de graves dégâts matériels, notamment dans les ports et marinas, qui sont alors beaucoup plus exposés que lors des régimes d’alizé classiques.
En moyenne sur les 10 dernières années (période 1990-2019), au Phare Amédée, les vents d’ouest (de secteur 220 à 320°) représentent 12 % des vents moyens maxi quotidiens, soit environ 44 jours par an.
SOUVENEZ-VOUS ! En 2017, la Nouvelle-Calédonie a été impactée par deux coups d’ouest à un mois d’intervalle, le 20 juillet puis les 19 et 20 août.
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Les vents cycloniques
Les vents cycloniques constituent des épisodes de très forte intensité qui heureusement demeurent rares !
Les vents engendrés par un cyclone sont dépendants de la valeur de la pression en son centre et ils sont maximaux dans le mur du cyclone, à la périphérie de l’œil.
La force et la direction du vent ressenti en un point durant le passage d’un cyclone vont déprendre de la position du phénomène par rapport à ce point :
- La force des vents cycloniques croît jusqu’à atteindre le maximum au niveau du mur du cyclone (zone située à la périphérie de l’œil).
- Les vents cycloniques tournant autour de l’œil (dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère sud), leurs directions mesurées en un point fixe varient au fur et à mesure que le phénomène se déplace.
Évolution des vents (force et direction) durant le passage du cyclone GRETEL
En Nouvelle-Calédonie, les valeurs maximales de rafale et de vent moyen durant un phénomène cyclonique ont été mesurées durant le passage du cyclone Erica en 2003 :
- rafale de 234 km/h enregistrée à Vavouto et Koniambo ;
- vent moyen de 165,6 km/h le 14/03/2003 à Vavouto.
Pour en savoir plus :
- consultez notre page dédiée aux cyclones tropicaux.