Rédigé par Stan Goldenberg

Oui et non. La majeure partie de l’activité en Atlantique se produit en août-septembre-octobre. Le taux de corrélation entre le nombre de tempêtes nommées (ouragans) en juin et juillet (JJ) et l’activité de toute la saison n’est que de r = +0,13 (+0,02). La relation entre le nombre de tempêtes (ouragans) de début de saison et de fin de saison (août à novembre) est en fait faiblement négative : r = -0.28 (-0.35). Ainsi, l’activité globale du début de la saison, qu’elle soit très active ou plutôt calme, a peu d’influence sur la saison entière. Ces corrélations sont basées sur les années 1944 à 1994.

Toutefois, comme montré dans Goldenberg (2000), si on regarde seulement les tempêtes tropicales et les ouragans de l’Atlantique se produisant en juin-juillet au sud de 22°N et à l’est de 77°w (la partie est de la MDR, Main Development Region [zone principale de développement] pour les ouragans de l’Atlantique), il y a une forte corrélation avec l’activité du reste de l’année.

Selon les données de 1944-1999, l’activité totale de l’Atlantique les années où une tempête tropicale ou un ouragan s’est formé(e) dans cette région pendant JJ a été au moins égale et très souvent au dessus de la moyenne. On peut donc considérer qu’une tempête de JJ dans cette région est une condition tout à fait « suffisante » (bien que non « nécessaire ») pour qu’une année connaisse une activité au moins égale à la moyenne (c’est à dire que toutes les années caractérisée par une activité globale moyenne ou au dessus de la moyenne n’ont pas forcément eu de tempête en JJ, mais que pratiquement toutes les années ayant connu ce type de tempête en JJ ont une activité moyenne ou au dessus de la moyenne). La formation d’une tempête dans cette région en juin-juillet est prise en compte lorsque les mises à jour d’août sont émises pour les prévisions de Bill Gray et de la NOAA.


Retour sur : Climatologie des cyclones
//