Rédigé par Neal Dorst

Puisque les ouragans puisent leur énergie dans les eaux océaniques chaudes, certaines propositions ont été avancées pour tracter des icebergs des zones arctiques vers les tropiques afin de rafraîchir les températures de surface de l'océan. D'autres ont proposé de pomper l'eau froide par des tuyaux des profondeurs vers la surface, ou de libérer des poches d'eau douce froide provenant de résurgences.

Considérons l'échelle de ce dont nous sommes en train de parler. La zone critique pour le transfert d'énergie dans un ouragan est sous de la zone du mur de l'oil ou à proximité. Si le mur de l'oil mesure 48 km de diamètre, cette zone couvre près de 4 550 km2. Maintenant, si l'ouragan se déplace à une vitesse de 16 km/h, il va balayer une surface de plus de 18 650 km2 d'océan. Ca fait beaucoup d'icebergs pour seulement 24 heures de la vie du cyclone.

Maintenant, ajoutons l'incertitude liée à la trajectoire, qui est actuellement de 160 km à 24 heures et il faudra augmenter notre zone refroidie de 38 000 km2. Pour la méthode du remorquage des icebergs, il faudrait augmenter d'autant les délais (et donc l'incertitude et la zone refroidie) ou risquer que votre flotte de remorqueurs se trouve prise dans la tempête.

Pour la méthode des tuyaux ou des poches, il faudrait pré-positionner le système sur toute les surfaces d'approche possibles des ouragans. Rien que pour le territoire des Etats-Unis, de Cap Hatteras à Brownsville, il faudrait couvrir une surface de 850 000 km2 d'océan avec des dispositifs.

Enfin, considérons les animaux marins. Si on refroidissait soudainement la surface de l'océan (jusqu'à la rendre fraîche de façon temporaire), on altérerait l'écologie de cette zone et on tuerait probablement la plupart de ce qui vit à cet endroit. Un ouragan est suffisamment dévastateur pour eux sans qu'on en rajoute.

Dernière mise à jour le 13 août 2004.


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