L’ESSENTIEL DE L’ANNÉE 2020
Une année normalement pluvieuse, plus chaude et plus ventée que la normale.
Activité cyclonique | Deux phénomènes cycloniques ont eu des répercussions en 2020. Les passages à proximité de la Grande-Terre du cyclone tropical UESI (du 9 au 13 février) et de la dépression tropicale forte GRETEL (du 14 au 16 mars) ont engendré entre autres des rafales de vent atteignant 120 et 170 km/h respectivement. | |
Phénomènes marquants | Six épisodes de fortes précipitations ont eu lieu en 2020, chacun d’eux ayant engendré au moins 160 mm de pluies sur une de nos stations météorologiques. Fait rare pour nos latitudes, à la faveur d’un air froid en altitude et de conditions orageuses, l’un de ces épisodes s’est accompagné d’averses de grêle dans la nuit du 30 au 31 mai 2020 sur la côte ouest de la Grande-Terre. | |
Température | En Nouvelle-Calédonie, la température moyenne annuelle en 2020 est de 23,9°C, soit 0,6°C au-dessus de la normale 1981-2010, ce qui place l’année 2020 au 4ème rang des années les plus chaudes depuis 1970. À l’échelle planétaire, 2020 est l’année la plus chaude depuis 1880, à égalité avec 2016. | |
Précipitations | Le total des précipitations sur l’année 2020 est proche de la référence 1981-2010. Seuls se démarquent les mois de janvier et juin avec un déficit pluviométrique marqué, puis décembre avec un bilan largement excédentaire. | |
Foudre | Concernant la foudre, c’est en saison chaude (entre novembre et avril) que l’on a mesuré la plus grande activité électrique (86 % du total annuel), ce qui est conforme à nos constatations sur les 7 années de mesure (2014-2020). Avec plus de 8 000 impacts de foudre au sol, 2020 se place en 3ème position des années les plus foudroyées en Nouvelle-Calédonie depuis le début des mesures en 2014. | |
Vent & Type de temps |
Le vent a soufflé avec une vigueur supérieure à la normale en 2020. L’alizé, vent dominant en Nouvelle-Calédonie, a été présent durant 280 jours. Instable et humide dans 1 cas sur 3, il a alors été responsable d’un temps pluvieux sur le Caillou, notamment en toute fin d’année avec l’installation de La Niña |
ACTIVITÉ CYCLONIQUE
En 2020, trois phénomènes tropicaux ont traversé la zone d’avertissement de la Nouvelle-Calédonie. Tous trois ont évolué au cours du premier trimestre 2020, dans des conditions neutres de l’ENSO (El Niño Southern Oscillation) : le cyclone tropical UESI, du 6 au 13 février, la dépression tropicale forte GRETEL, du 12 au 16 mars et le cyclone tropical très intense HAROLD, du 2 au 9 avril. Seuls les phénomènes UESI et GRETEL ont eu un impact en termes de vents et de précipitations en Nouvelle-Calédonie, HAROLD ayant traversé le nord de la zone et concerné le Vanuatu.
UESID’importants cumuls de précipitations sur la Grande-Terre, notamment sur la moitié nord et les reliefs. Le cumul maximal en 3 jours est mesuré à Camp des Sapins (Boulouparis) avec 575,8 mm. Sur les communes du nord de la côte Ouest, les quantités de pluies enregistrées en 3 jours dépassent le cumul mensuel d’un mois de février habituel. Des rafales de plus de 100 km/h ont été mesurées sur la Grande-Terre, avec jusqu’à 123 km/h à Aoupinié (Ponérihouen). Accédez au bilan du passage de UESI en suivant ce lien. |
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GRETELSur l’ensemble du pays, les quantités de précipitations mesurées lors du passage de GRETEL ne sont pas remarquables. Sur 48 heures, la majorité des cumuls maximaux ne dépassent pas 100 mm. Le cumul maximal en 48 heures est enregistré à Poum avec 202,6 mm. GRETEL a provoqué des vents violents entre le 15 et le 16 mars, les rafales dépassant presque partout 100 km/h. La rafale maximale est mesuré à Nessadiou (Bourail) avec 174 km/h. A Nouméa Faubourg-Blanchot, l’anémomètre a mesuré une rafale de 144 km/h. Accédez au bilan du passage de GRETEL en suivant ce lien. |
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PHÉNOMÈNES MARQUANTS
Six épisodes de fortes pluies
10 - 12 février 2020 : Cyclone tropical UESI (catégorie 3)
Les gros cumuls de pluies ont concerné la moitié nord de la Grande-Terre, la côte Est et le relief. Le cumul le plus élevé est mesuré à la station CAMP DES SAPINS (SLN) avec 586 mm en 3 jours. Sur les communes du nord de la côte Ouest, les quantités de pluies mesurées en 3 jours dépassent le cumul mensuel d'un mois de février habituel. A Gomen notamment, on relève 318 mm sur l'ensemble de l'épisode, ce qui est l'équivalent de plus de 2 mois de pluies en février à cet endroit.
28 - 29 février 2020 : Activité pluvio-orageuse intense sur Thio et Yaté
Si tout le pays a été concerné, c’est surtout sur Yaté et Thio placées en vigilance rouge « fortes pluies/orages », que les averses ont été d’une rare intensité. En 6 heures, la station GORO RESIDUS (VALE NC) a mesuré 385,7 mm de pluie, une intensité observée en moyenne une fois tous les 100 ans à cet endroit.
19 - 20 avril 2020 : Vigilance rouge « fortes pluies/orages » entre Yaté et Hienghène
Les cumuls les plus importants ont été mesurés sur la côte Est et le relief de la Grande-Terre avec plus de 200 mm en 24 heures et un maximum de 257,2 mm à la station THIO-PLATEAU (SLN).
23 octobre 2020 : Averses orageuses sur la côte Oubliée
Le 23 octobre entre 10h et minuit loc., des averses orageuses localisées touchent la côte Oubliée. La station de OUINNÉ enregistre 205 mm en 24 heures.
11 – 13 décembre 2020 : Averses orageurses
Sous l’influence d’un alizé d’est instable, de fortes averses orageuses se déclenchent sur Ouvéa et entre Canala et Poindimié dans la nuit du 11 au 12 décembre, puis s’étendent à l’est de la Grande-Terre et Bélep du 12 au 13 décembre. Les pluies les plus abondantes sont mesurées à Ouvéa (226 mm en 24h à MOULI), sur la Chaîne et entre Ponérihouen et Hienghène (267 mm en 48h à HIENGHÈNE).
30 décembre 2020 : Installation de la ZCPS fin décembre
La mise en place d’un large talweg (axe de faibles pressions) sur la mer de Corail entre le 24 et le 25, puis l’installation progressive de la zone de convergence du Pacifique sud (ZCPS) du nord de l’Australie à la Nouvelle-Calédonie et jusqu’au sud de Fidji entraîne un temps lourd, humide et très instable sur le pays jusqu’à fin décembre. Les pluviomètres enregistrent jusqu’à 181,8 mm à TIWAKA (TOUHO) et 132,5 mm à YATÉ MAIRIE en une journée.
Averses de grêle en mai
Dans la nuit du 30 au 31 mai 2020, des grêlons sont tombés le long de la côte Ouest dans les communes de Pouembout, Koné, Mont-Dore et Païta.
Ce phénomène peu courant en Nouvelle-Calédonie a eu pour origine une bande orageuse traversant le territoire, composée de cumulonimbus aux extensions verticales importantes, allant jusqu’à la tropopause (entre 16 et 18 km d’altitude sous nos latitudes tropicales). Suite à une baisse rapide de la tropopause à 10 km d'altitude, l’isotherme 0°C est descendue à 3 600 m d'altitude, ce qui a limité la fonte des grêlons lors de leur chute.
Image du radar de Nouméa le 30 mai 2020 à 23h30 loc. En rouge, les cellules orageuses à l’origine de chutes de grêlons sur le Mont-Dore.
Source : Météo France Nouvelle-Calédonie.
Grêlons tombés à Plum (Mont-Dore) dans la nuit du 30 au 31 mai 2020.
© Christophe Point-Dumont
TEMPÉRATURES
Moyenne annuelle
La Nouvelle-Calédonie n’échappe pas à la « surchauffe » planétaire. Avec une température moyenne de 23,9°C en 2020, l’écart à la normale 1981-2010 est, comme à l’échelle mondiale, de +0,6°C. En revanche, alors qu’à l’échelle planétaire l’année 2020 est (avec 2016) l’année la plus chaude depuis 1880, en Nouvelle-Calédonie, elle est la 4ème année la plus chaude depuis 1970.
Écart à la référence 1981-2010 de la température moyenne annuelle (calculée sur la base de 14 postes) en Nouvelle-Calédonie de 1970 à 2020.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Les températures au fil des mois
A l’exception du mois de mai, les températures moyennes mensuelles ont systématiquement dépassé les normales saisonnières.
Le mois de février se démarque particulièrement avec un écart à la normale de +1,4°C en moyenne sur le pays. Sous l’influence prépondérante d’un flux d’est et d’un temps tropical chaud et humide, la température moyenne sur le pays est de 27,9°C, ce qui place février 2020 au deuxième rang (ex-æquo avec 2004) des mois les plus chauds depuis 1970. Pour un dixième de degré en plus, soit 28,0°C, la première place de ce classement est toujours occupée par février 2016, au cours duquel une canicule sans précédent fut à l'origine du pire blanchissement corallien connu en Nouvelle-Calédonie à ce jour.
Concernant les températures minimales généralement mesurées la nuit, elles sont proches des normales au cours du premier semestre, à l’exception de février. Le second semestre a connu quant à lui des nuits bien plus chaudes qu’habituellement, en lien avec des journées de temps tropical et d’alizé instable plus nombreuses qu’à l’accoutumée, notamment en septembre, octobre, novembre et décembre. Lorsque ces types de temps ont lieu, la masse d’air est relativement plus chaude qu’à l’accoutumée et le ciel est souvent nuageux. Or, la nuit, les nuages absorbent une partie du rayonnement infrarouge issu de la Terre, et émettent un rayonnement infrarouge vers le bas, ce qui limite le refroidissement terrestre.
Températures minimales mensuelles en 2020 en Nouvelle-Calédonie (calcul sur la base de 14 postes) au regard des valeurs de référence (normales 1981-2010), et écart à la normale 1981-2010 de la température minimale mensuelle.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Pour ce qui est des températures maximales mensuelles, elles ont été régulièrement au-dessus des valeurs de saison tout au long de l’année, sauf en mai et septembre où elles ont été conformes aux normales. A l’exception de ces deux mois et du mois de février particulièrement chaud, les écarts à la normale s’échelonnent entre +0,4°C en janvier et +0,8°C en août et octobre.
Températures maximales mensuelles en 2020 en Nouvelle-Calédonie (calcul sur la base de 14 postes) au regard des valeurs de référence (normales 1981-2010), et écart à la normale 1981-2010 de la température maximale mensuelle.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Chiffres clés des températures en 2020
Les 6, 7 et 8 février sont les journées les plus chaudes de l'année, avec en moyenne une température maximale voisine de 33,0°C, soit +3,0°C au-dessus des valeurs normales pour la saison.
La journée la plus fraîche est le 6 mai 2020 avec 22,1°C en moyenne sur le pays, soit un écart à la normale de -5,0°C en moyenne.
La nuit la plus chaude est celle du 11 au 12 février avec 26,3°C en moyenne sur le pays, soit +3,0°C d’écart à la normale.
La température la plus élevée de l’année est de 37,9°C mesurée à l'aéroport de La Tontouta le 3 février. Il s’agit de la 2ème valeur record pour ce poste ouvert en 1951, le record de rang 1 s’élevant à 38,1°C mesurés le 4 mars 1997.
La température la plus basse de l’année est de 5,4°C mesurée à l’aérodrome de La Roche le 18 juillet. Cette valeur est éloignée du record pour cette station de 2,8°C datant du 27 août 1979.
PRÉCIPITATIONS
Cumuls annuels
Le bilan pluviométrique de la Nouvelle-Calédonie en 2020 est très proche de la valeur de référence 1961-2010. Le cumul annuel moyen s’établit à 1 400 mm environ, à peine 5 % de moins que la valeur de référence. L’année 2020 rejoint ainsi 2002 et 2013 en milieu de classement des années pluvieuses en Nouvelle-Calédonie depuis 1970.
Classement pluviométrique des années entre 1970 et 2020 établi sur la base des cumuls annuels de 22 postes de référence. Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Répartition géographique
En 2020, les cumuls annuels de pluie s’échelonnent entre 785 mm à La Ouenghi (Boulouparis) et 4 195 mm à Galarino (Pouébo). Sans surprise, la côte Ouest de la Grande-Terre a reçu moins de pluies que la côte Est et les Îles Loyauté.
Cumuls annuels de précipitations en 2020.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Rapports à la normale 1981-2010 des cumuls annuels de précipitations en 2020.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Dans son ensemble la Nouvelle-Calédonie a connu des conditions hydro-climatiques plutôt clémentes, ni trop humides, ni trop sèches. D’une station à l’autre, le bilan annuel s’avère plus contrasté : les cumuls oscillent autour de la normale, avec des écarts compris entre -29 % à Hapetra (Lifou) et +20 % à Poya. Trois zones homogènes ressortent du bilan annuel. La moitié nord du pays a bénéficié de conditions légèrement plus humides que la normale (environ 5 % d’excédent) tandis que la moitié sud de la Grande-Terre ainsi que l’Île des Pins (−10 % environ) et les Îles Loyauté ( −20 % environ) présentent un bilan légèrement déficitaire.
Les précipitations au fil des mois
Le premier semestre 2020 se déroule sans que l’Océan Pacifique équatorial ne parvienne à imposer sa marque sur le climat des îles du Pacifique. Les conditions ENSO neutres (ni El Niño, ni La Niña) du début de l’année se traduisent par une évolution des pluies en dents-de-scie sur la Nouvelle-Calédonie. Au second semestre, l’Océan Pacifique équatorial donne naissance à un épisode La Niña marqué. Ces conditions favorisent le développement d’un temps très humide sur la Nouvelle-Calédonie en fin d’année.
Cumuls mensuels de précipitations en 2020 au regard des normales mensuelles 1981-2020, à l’échelle du pays.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Dans le prolongement d’un épisode de sécheresse intense qui a démarré en juillet 2019, l’année 2020 débute sous de mauvais auspices. En janvier 2020 les cumuls de précipitations sont très inférieurs aux normales. Les pluies font un retour retentissant dans le ciel calédonien au mois de février avec le passage du cyclone tropical UESI entre le 9 et le 13, puis la formation d’un épisode pluvio-orageux remarquable en fin de mois. Les cumuls en 24 heures les plus élevés de l’année sont enregistrés à l’occasion de ces deux événements météorologiques.
Conditions pluviométriques mensuelles en 2020 au niveau de quelques stations de référence de Nouvelle-Calédonie (valeurs déterminées sur la base des cumuls mensuels).
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Au cours des mois de mars, avril et mai, les quantités de précipitations sont dans l’ensemble proches, voire supérieures aux normales. La dépression tropicale GRETEL du 14 au 16 mars, puis plusieurs périodes de temps instables provoquent tour à tour des averses de pluie en quantités suffisantes pour porter un coup d’arrêt à l’épisode de sécheresse commencé en 2019. C’est dans ces conditions instables qu’une bande orageuse provoque la formation et la chute de grêlons sur la côte Ouest (Pouembout, Koné, Mont-Dore et Païta) dans la nuit du 30 au 31 mai.
Conditions pluviométriques mensuelles en 2020 au niveau de quelques stations de référence de Nouvelle-Calédonie (valeurs déterminées sur la base des cumuls mensuels).
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Pendant l’hiver, la prédominance d’un alizé stable entraîne un temps généralement sec. Les rares perturbations hivernales qui circulent sur le pays sont peu actives et les quantités de pluies apportées sont faibles. En juin, les déficits sont importants et généralisés. Le nord-ouest de la Grande-Terre est la région la plus touchée avec des cumuls parmi les plus faibles jamais mesurés pour la saison (inférieurs à 5 mm). Le ciel est plus généreux en juillet et en août. Quelques épisodes pluvieux d’origine tropicale occasionnent des cumuls de précipitations suffisants pour approcher les normales saisonnières.
Conditions pluviométriques mensuelles en 2020 au niveau de quelques stations de référence de Nouvelle-Calédonie (valeurs déterminées sur la base des cumuls mensuels).
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
En septembre et octobre, des épisodes d’alizé instable et de temps tropical apportent des pluies généreuses qui entraînent un bilan pluviométrique globalement excédentaire mais néanmoins proche des normales de saison.
Conditions pluviométriques mensuelles en 2020 au niveau de quelques stations de référence de Nouvelle-Calédonie (valeurs déterminées sur la base des cumuls mensuels).
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
En novembre, les averses orageuses qui surviennent çà et là sont plutôt avares en précipitations. Les déficits relevés sont toutefois peu marqués ; les bilans restent proches des normales.
En décembre, le temps est très instable et les pluies se font plus régulières. A l’exception de Maré où le bilan est déficitaire, les cumuls sont environ deux fois supérieurs à la normale.
Conditions pluviométriques mensuelles en 2020 au niveau de quelques stations de référence de Nouvelle-Calédonie (valeurs déterminées sur la base des cumuls mensuels).
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Chiffres clés des précipitations en 2020
FOUDRE
Statistiques annuelles
Avec 8 044 points de contact (ou impacts au sol) enregistrés sur le domaine terrestre de la Nouvelle-Calédonie, l’année 2020 se place en 3ème position des années les plus foudroyées depuis le début des mesures en 2014. 86 % des points de contact ont été enregistrés durant la saison chaude, de janvier à avril et de novembre à décembre, et 14 % durant la saison fraîche entre mai et octobre. A l’image des 6 précédentes années, les mois de la saison fraîche ont été les moins foudroyés, avec 2 impacts au sol seulement enregistrés entre juin et septembre.
La Nouvelle-Calédonie a connu 77 jours d’orage en 2020, ce qui est proche de la moyenne 2014-2020 (71 jours). Le mois de décembre compte à lui seul 16 jours d’orage.
Nombre de points de contact par an et par saison sur le domaine terrestre de la Nouvelle-Calédonie entre 2014 et 2020.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Nombre de points de contact (barres marron) au regard de la moyenne 2014-2020 (ligne grise) et nombre de jours d’orage (losanges orange) par mois sur le domaine terrestre de la Nouvelle-Calédonie en 2020.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
ZOOM sur certains mois
Janvier 2020 : Avec seulement 38 impacts au sol et 6 jours d’orage, janvier 2020 a connu la plus faible activité électrique de tous les mois de janvier depuis 2014. Les quelques journées de temps tropical et d’alizé instable ont été faiblement orageuses.
Février 2020 : Avec 3 879 impacts au sol, c’est le mois de l’année 2020 le plus foudroyé. La quasi-totalité des impacts (3092) a été enregistrée le 29 février qui est la journée la plus foudroyée de 2020.
Tous mois confondus, février 2020 est aussi le 4ème mois le plus foudroyé depuis 2014.
Mai 2020 : Avec 898 impacts de foudre au sol, le mois de mai 2020 est le plus foudroyé de tous les mois de mai depuis 2014. Le 30 mai, une bande orageuse formée de cumulonimbus bien développés a engendré une forte activité électrique accompagnée de grêle.
Répartition géographique
En 2020, les zones les plus foudroyées sont les îles Loyauté, le bassin des Loyauté et la côte Est (notamment les communes de Yaté, Thio et Ponérihouen).
Deux zones de forte activité électrique se dégagent :
- La première s’étend entre Yaté-Thio et le nord de Lifou (zone 1). Cette zone a été intensément foudroyée durant la journée du 29 février 2020 qui comptabilise à elle seule 3092 points de contact sur terre, soit près de 40 % du nombre total de points de contacts enregistrés en 2020.
- La seconde est comprise entre Ponérihouen-Touho et l’ouest d’Ouvéa (zone 2). Cette zone a été foudroyée au cours de plusieurs épisodes orageux : entre le 1er et le 4 mars, le 30 mai et à plusieurs reprises en décembre. L’ensemble de ces épisodes comptabilisent près de 40 % du nombre total de points de contacts détectés sur le domaine terrestre de la Nouvelle-Calédonie en 2020.
Nombre de points de contact en 2020 sur une grille de maille 10 km x 10 km.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Chiffres clés de la foudre en 2020
Nombre d’impacts de foudre au sol | Nombre de jours d’orage (1 journée d’orage comptabilise au moins 1 impact au sol) | Densité de foudroiement (nombre d’impacts au sol par km²) |
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LIFOU : 2 126 YATÉ : 1 038 THIO : 908 |
HIENGHÈNE: 33 YATÉ : 32 THIO : 28 |
LIFOU : 1,5 impacts/km² THIO : 0,6 impacts/km² YATÉ : 0,5 impacts/km² |
VENT
Force annuelle
En moyenne annuelle, 2020 se place au 12ème rang des années les plus ventées depuis 1950 avec un vent moyen annuel de 12,9 kt (moyenne établie sur la base des vents horaires issus de la réanalyse ERA-5 du centre européen de prévision) sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie (domaine terrestre et maritime compris), soit 0,5 kt de plus que la référence 1981-2010. Si cette année a été plus ventée que la normale, elle ne détrône pas 2019 qui, avec 13,5 kt de vent moyen annuel, reste l’année la plus ventée de ces 70 dernières années, à égalité avec 2015 et 2006.
Le vent au fil des mois
En janvier et février 2020, le vent a soufflé particulièrement fort du fait d’un alizé durablement installé et du passage du cyclone UESI. Entre mars et juillet, au gré de l’alternance entre les régimes d’alizés et les temps tropicaux (en saison chaude) ou les temps anticycloniques faibles (en saison fraîche), le vent mensuel a oscillé sensiblement autour des normales, et ce malgré le passage de la dépression tropicale GRETEL courant mars. Le mois d’août peu venté s’est démarqué, du fait de nombreuses journées sous des régimes de temps anticycloniques faibles. Il a été suivi en septembre d’une vigoureuse reprise d’alizés stables. A partir d’octobre, avec l’entrée dans la Niña, les régimes d’alizés instables et de temps tropicaux se sont succédé, donnant tantôt des vents soutenus, tantôt des vents mous.
Chiffres clés du vent en 2020
Au total, 8 événements météorologiques ont donné lieu à des rafales supérieures ou égales à 80 km/h :
LES TYPES DE TEMPS
Bilan annuel
Avec 76 % de présence, les régimes d’alizé ont largement influencé le temps en 2020.
En début d’année, dans un contexte assez sec, l’alizé stable a été particulièrement présent de janvier à mars au détriment du temps tropical normalement plus attendu en cette saison.
En fin d’année en revanche, avec la venue de La Niña, ce sont les situations d’alizé instable ou de temps tropical qui ont pris le dessus sur l’alizé stable.
Répartition (en %) des types de temps en 2020.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie.
Les types de temps au fil des mois