En février 2019, le cyclone OMA génère des vents violents et détruit irrémédiablement l’infrastructure du radar météorologique de Tiébaghi à Koumac. Cet événement marque le lancement d’un projet qui vise à rétablir la couverture radar sur le Nord de la Nouvelle-Calédonie et à renouveler les équipements vieillissants de Nouméa et Lifou.

Depuis, pour rétablir une couverture radar complète et de meilleure qualité, le Service de la Météorologie et plusieurs directions du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie sont à la manœuvre. Financièrement, ce projet est soutenu par la collectivité de Nouvelle-Calédonie et par l’État dans le cadre d’un contrat de développement.

Des avancées significatives ont été réalisées avec tout d’abord le choix (par appel d’offre) d’un fournisseur et installateur de matériel. Une entreprise américaine (Enterprise Electronics Corporation) a été retenue et est à pied d’œuvre pour monter puis tester en atelier le radar destiné au nord de la Nouvelle-Calédonie et dont l’installation est prévue en 2024. En parallèle, le choix de site exact pour son implantation s’affine grâce à des études de faisabilité et la conception des infrastructures se prépare. Pour Nouméa et Lifou, le remplacement des radars est prévu respectivement en 2025 et 2026.

Des radars de nouvelle génération: la technologie des radars s’étant beaucoup développée au cours des 20 dernières années, il est apparu nécessaire de s’orienter vers de nouveaux matériels permettant d’améliorer la qualité des produits. Ces améliorations techniques ont une conséquence visible : les antennes seront plus grandes et permettront des observations plus précises (4,20 m de diamètre contre 2,40 m avec l’ancienne génération).

Pendant le temps nécessaire à la remise en service de la couverture radar sur le nord de la Calédonie, des solutions de contournement ont été développées : le recours renforcé aux autres jeux de données (satellite, foudre et pluviomètres). Le réseau des pluviomètres de la Nouvelle-Calédonie a ainsi été renforcé par 12 pluviomètres temps-réels, dont 7 sur la Province Nord.