La mer peut être d’huile un jour, nous faisant envisager une agréable sortie en mer durant le week-end, tandis que le lendemain de puissantes bourrasques peuvent venir dissuader même les plus intrépides kitesurfeurs et véliplanchistes, anéantissant ainsi tout espoir du pique-nique tant attendu sur notre îlot préféré. Comment cela est-il possible ? D’où vient le vent ?
Tout commence par la différence de température….
La principale source de formation du vent peut paraître assez surprenante, puisqu’il s’agit de la température. Plus précisément, de la différence de température à la surface de la Terre.
EXPLICATION :
En fonction de leur topographie, de leur altitude et latitude et de la couverture nuageuse, les différentes régions du globe absorbent le rayonnement solaire de manière très inégale. La surface de la Terre est donc jonchée de poches d’air chaud et de poches d’air froid.
L’air chaud étant moins dense, il « monte » tandis que l’air froid, plus dense, « descend ».
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...qui entraîne des différences de pression et donc des mouvements d’airs….
Des différences de température entraînent donc des différences de densité. Mais ce n’est pas tout, cela va également provoquer des différences de pression.
EXPLICATION :
Pour un volume d’air donné, l’air froid étant plus dense que l’air chaud, il contient plus de molécules et d’atomes que l’air chaud. Ceux-ci sont donc plus rapprochés les uns des autres. Par conséquent, la pression est plus importante dans la masse d’air froid que dans la masse d’air chaud, à volume égal.
De telles variations de pression à la surface du globe sont à l’origine du vent. En effet, afin de compenser ces différences de pression et revenir à l’équilibre, des mouvements d’air horizontaux se créent, circulant des zones de hautes pressions vers les zones de basses pressions.
Au final, le vent est un déplacement de masse d’air.
Sur une carte de pression atmosphérique, les lignes d’égale pression sont représentées par des isobares. Plus les isobares sont resserrées, plus le vent va souffler fort.
….le tout dévié par la force de Coriolis.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les mouvements d’air horizontaux issus de ces différences de pression ne sont pas rectilignes. Ils sont en effet déviés par la force de Coriolis. Cette force, qui résulte de la rotation de la Terre autour de son axe, entraîne les parcelles d’air vers la gauche dans l’hémisphère sud et vers la droite dans l’hémisphère nord.
Entre le sol et environ 1,5 km d'altitude, dans la couche limite atmosphérique, une autre force entre en jeu : la force de frottement.
Cette force s’oppose aux mouvements des masses d’air. Et son influence sur la vitesse du vent dépend de la nature du sol : par exemple le vent sera plus « freiné » au-dessus d'une zone urbaine qu'au-dessus d'une prairie herbeuse ou de la mer.
Direction du vent dans la couche limite atmosphérique
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Au final, c’est l’effet combiné de ces forces qui fait que, dans l’hémisphère sud, le vent tourne dans le sens des aiguilles d’une montre autour d’une dépression, et dans le sens contraire autour d’un anticyclone. Dans l’hémisphère nord, tout est inversé.
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