Figure 1 : Image en composition colorée du satellite himawari8 le samedi 10 mars à 8h00 locales
Source : Météo France/Centre de Météorologie Spatiale
Vie du phénomène
Figure 2 : Trajectoire analysée du cyclone HOLA du 4 au 11 mars 2018.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Le cyclone HOLA a pris naissance dans le flux de mousson le 4 mars au nord-ouest des îles Fidji. Tout d’abord sous la forme d’une perturbation tropicale, il se dirige vers l’ouest en se renforçant. Il atteint les îles Embrym et Malakula de l’archipel des Vanuatu le 7 mars, au stade de dépression tropicale forte. Le 9 mars, il atteint le stade de cyclone tropical intense à 11 h entre le nord de la Grande-Terre et l’île d’Efaté puis bifurque vers le sud-est en faiblissant légèrement. Dans la nuit du 9 au 10 et la matinée du 10 mars, le centre de HOLA passe à environ 80 km à l’est des îles Loyauté avec des vents moyens dans le mur de l’oeil de l’ordre de 120 km/h (cyclone tropical de catégorie 3) et des rafales de 175 km/h. En fin de journée du 10, il est rétrogradé « dépression tropicale forte » sur le sud-est de Maré et continue sa route vers le sud.
Sur les îles Loyauté, les rafales de vent atteignent 130 km/h au maximum les 9 et 10 mars. La Grande-Terre par contre reste à l’écart des vents les plus intenses. HOLA provoque de fortes pluies à l’ouest de sa trajectoire. Les cumuls s’échelonnent entre 100 et 150 mm en 2 jours sur la Côte Est et les Loyauté et de 200 à 350 mm sur le sud de la Grande-Terre.
Animation satellite au pas de temps 30 minutes du cyclone HOLA (du mardi 6 mars à 11h30 locales au samedi 10 mars à 21h00 locales), images satellite IR et visible provenant du satellite Himawari 8.
L'extrême sud bien arrosé
Figure 3 : Carte des cumuls de précipitations sur 48 heures glissantes.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
En dehors de ces zones et à quelques exceptions près, les pluies ont été relativement peu importantes : sur la Côte Ouest, les quantités mesurées ne dépassent pas les 50 mm. Sur la chaîne centrale, la Côte Est et les îles Loyauté, les cumuls ne dépassent guère les 100 mm.
* Durée de retour : La durée de retour caractérise le temps statistique moyen séparant deux occurrences d'un événement naturel d'une intensité donnée, en un lieu de mesure donné. Par exemple, dans le cas d'une durée de retour 10 ans, cela signifie que l'événement se produit en moyenne à la fréquence d'une fois tous les 10 ans. Cela ne veut pas dire que cet événement se produira cycliquement à chaque 10 ans écoulés, mais que statistiquement il a 10 % de chance de se produire chaque année.
Les îles Loyauté exposées à de fortes rafales
Les vents les plus forts ont été mesurés durant la nuit du 9 au 10 mars et en matinée du 10 mars sur les Loyauté. Les rafales atteignent ou dépassent les 100 km/h sur Ouvéa et Lifou. La rafale maximale est relevée à Ouanaham le 10 avec 133 km/h.
La Grande-Terre, Maré et l’île des Pins restent relativement épargnées des vents tumultueux. La rafale la plus forte est mesurée à Nouméa et s’élève à 97 km/h le 9.
Dans l’ensemble, le vent n’a pas causé de dégâts importants sur le territoire.
Figure 4 : Rafales maximales enregistrées entre le 8 et le 10 mars 2018.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie
Faible activité électrique sur le pays
Le passage de HOLA n’a pas provoqué d’activité orageuse intense sur la Nouvelle-Calédonie. L’activité électrique s’est surtout manifestée en mer aux abords des îles Loyauté et à l’est de celles-ci. Sur la Grande-Terre, aucun impact de foudre n’a été observé. Sur les îles Loyauté, quelques impacts au sol ont été enregistrés.
Figure 5 : Activité électrique en Nouvelle-Calédonie entre le 8 et le 10 mars 2018.
Source : Météo-France Nouvelle-Calédonie